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François Gustave PLANCHON

 François Gustave PLANCHON

Né le 29 octobre 1833 à Ganges (Hérault)

Décédé le 13 avril 1900 à Montpellier (Hérault)

   Conseillé et aidé matériellement par son frère Jules Emile de 10 ans son aîné, Gustave Planchon fit d’abord sa médecine et obtint son doctorat en 1859. L’année suivante, il était nommé agrégé à la Faculté de médecine de Montpellier et professeur de Botanique à la Faculté des Sciences de Lausanne, où il enseigna de 1860 à 1862. Tout en poursuivant  ses recherches, il continua ses études jusqu’au grade de docteur ès sciences et au diplôme de pharmacien qu’il obtint l’un et l’autre en 1864 et, la même année, il était institué agrégé à l’Ecole supérieure de pharmacie de Montpellier.

Cependant, Gaston Guibourt, professeur d’histoire naturelle des médicaments à l’Ecole supérieure de Paris, dut demander, en 1865, pour des raisons de santé, d’être placé en congé d’inactivité. Ayant apprécié les qualités de chercheur et d’érudit de Planchon, il demanda et obtint d’être suppléé par lui dans son enseignement. Le 15 décembre 1866, Guibourt était mis à la retraite. Gustave Planchon était nommé alors professeur adjoint puis titularisé le 15 février 1872 dans la chaire d’histoire naturelle des médicaments.

Le 1er novembre 1886, il était nommé directeur de l’Ecole supérieure de pharmacie de Paris pour trois ans, par ratification du choix de ses collègues. Il exerça ses fonctions jusqu’à sa mort, c’est-à-dire pendant près de quatorze ans. De graves ennuis de santé l’incitèrent au printemps de 1900 à partir se reposer dans sa famille à Montpellier, où il mourut brusquement.

TRAVAUX

En dehors des travaux consacrés à divers domaines des sciences naturelles, en particulier à la physiologie végétale, à la phytopaléontologie et à la géographie botanique, Planchon est surtout connu pour ses recherches sur la structure anatomique des drogues végétales. « L’un des premiers, déclarait Bourquelot dans son éloge prononcé au nom de l’Académie de Médecine, il vit tout le bénéfice que cette science (la Matière Médicale) pouvait tirer des secours de l’histologie ». A la seule détermination des drogues par leurs caractères morphologiques extérieurs, il ajouta leur étude à l’aide du microscope, ce qui lui permit ainsi qu’à ses élèves de rectifier des identifications erronées ou de déterminer avec précision la véritable origine botanique de différentes drogues.

A partir de 1892, il publia aussi plusieurs études appréciées dans le domaine de l’histoire de la pharmacie.

 

DIRECTION DE L’ECOLE

Sans avoir égalé ses éminents prédécesseurs, Gustave Planchon s’est cependant acquis, comme directeur, la réputation d’un excellent administrateur et d’un chef d’une très grande bienveillance.

C’est sous son décanat que les Ecoles supérieures de pharmacie et les Facultés mixtes furent autorisées à faire soutenir des thèses en pharmacie en vue du doctorat de l’Université.

 

DISTINCTIONS HONORIFIQUES

Membre de la Société de pharmacie de Paris en 1868, il en fut le président à deux reprises, en 1875 et 1900, et le secrétaire général de 1876 à 1899 inclus.

Il fut élu à l’Académie de médecine le 3 avril 1877.

Officier de la Légion d’honneur.

 

ICONOGRAPHIE

Aucun portrait ni statue ne conservent son souvenir à la Faculté de pharmacie. Il existe cependant au Musée de Matière médicale un agrandissement photographique qui le représente en costume universitaire et qui a été reproduit dans la Revue d’Histoire de la Pharmacie de 1950, à la planche III (entre les pages 84 et 85). Sa photographie en costume de ville a été également reproduite à la planche XVII (entre les pages 264 et 265) de l’ouvrage du Centenaire de l’Ecole supérieure de Paris.

 

BIBLIOGRAPHIE

– Publication des 6° et 7° éditions révisées de l’ «Histoire naturelle des drogues simples» de G. Guibourt.

– Traité pratique de la détermination des drogues simples 1875-76.

– Les drogues simples d’origine végétale 1895-96 (en collaboration avec E. Collin).

Travaux d’histoire de la pharmacie :

– Sur la confection publique de la Thériaque à Paris, J. Pharm. Chimie, 25, 5° sér. 1892.

– Notes sur l’histoire de l’Orviétan, ibid. 26, 5° sér. 1892.

– Le jardin des apothicaires de Paris, ibid. 28 et 29, 5° sér., 1893-1894, 1, 6° sér. 1895.

– Les apothicaires dans les cérémonies de parade, ibid. 2, 6° série, 1895.

– L’enseignement de l’Histoire naturelle des médicaments au Jardin des apothicaires, ibid. 3, 6° sér. 1896.

– L’enseignement de la chimie au Jardin des apothicaires, ibid. 5, 6° sér. 1897.

– L’enseignement de la chimie au Collège des apothicaires, ibid. 6, 6° sér. 1897.

– L’enseignement de la pharmacie au Jardin des apothicaires, ibid. 7, 6° sér. 1898.

– Les dynasties d’apothicaires pharmaciens, ibid. 6° sér., 8, 1898, 9 et 10, 1899.

 

BIOGRAPHIES

Discours prononcés aux obsèques de G. Planchon par les professeurs Moissan, Guignard, Bourquelot, MM. Yvon, Riethe, de Mazières, Marty, Reveillaud et A. Goris, J. Pharm. Chim., 6° série, 11, p. 405-427.

Notice biographique, Bull. Sc. Pharmacol. 1899-1900, 2, p. 130-138, avec portrait et liste de publications.

 

 Référence : G. Dillemann. Produits et Problèmes Pharmaceutiques (1975 ?)
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