illus014

Origine et évolution des statuts des communautés d'apothicaires (6)

Origine et évolution

des statuts des communautés
d’Apothicaires

 6/23

Photos associées
Bibliographie
Résumé

En revanche, les parfumeurs, à qui la vente d’articles d’épicerie était interdite, dès lors qu’ils répandaient de mauvaises odeurs, étaient autorisés à faire commerce d’épices au parfum agréable, comme la cannelle.

Il n’empêche comme le signale notre collègue Bénézet 15, que, dans le bassin occidental de la Méditerranée, le terme speciator ou speciarius a été utilisé largement au XIIIe siècle pour désigner indifféremment apothicaire ou épicier. Rien n’est simple !

Le Califat de Bagdad

C’est dans l’Irak des califes Abbassides (750-1258) qu’une profession pharmaceutique, spécialisée dans la fabrication et la délivrance des médicaments, est née. Elle a aussitôt été soumise à des règles strictes d’exercice et surveillée par le pouvoir 12,13.

Les Califes Abbassides sont des descendants d’Al-Abbâs, l’oncle du prophète Mahommet. Ils se sont emparés du pouvoir que détenaient les Ommeyades et ont quitté la Syrie pour installer leur capitale à Bagdad, ville qu’ils ont fondée en 762.

Dès le VIIIe siècle, sous le califat d’Al-Mahdi (775-785) ou d’Harun al-Rashid (786-809), on signale l’existence de sayadila (pluriel de saydali), tenant officine ouverte.

Ce sont d’authentiques précurseurs des actuels pharmaciens .

C’est le calife Al-Ma’Moun (814-833) qui ordonna l’inspection des officines par le muhtasib, inspecteur chargé de détecter les fraudes éventuelles sur la qualité des drogues.

Plus tard, Al-Chayzari, au XIIe siècle, rédigea même un manuel d’inspection, dans lequel il indiqua les falsifications à rechercher :

« De leurs fraudes connues, ils falsifient l’opium égyptien avec du suc de chélidoine, avec du suc des feuilles de laitue sauvage et avec de la gomme arabique ».

Il précisa, de plus, le moyen d’identifier ces fraudes :

 

Précédent... Suite... 

Tags: No tags

Comments are closed.