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Le Manuel
ou
formules de différentes espèces de médicaments faciles à préparer,
utiles à toutes sortes de personnes,
avec dix remarques pour faciliter la juste application des remèdes qui sont contenus dans ce traité, ensemble leurs vertus et les doses de chaque remède.

Leçons tirées de la pratique et de l’expérience
A Gisors, 1753
(M. Fournier, maître en chirurgie au bailliage de Gisors)

 Récapitulatif des formules Fournier à ce jour  

 Remèdes internes
Chapitre premier : Maladies de poitrine
Remède n° 21

Remède pour la pleurésie

Recette : Raclure de corne de cerf, un posson; Ecorce de la racine de bardanne, un demi-posson; bois et écorce de gayac, une demi-once; Salsepareille, un demi-posson; Squine, une demi-once; Sassafra, une once; on fera bouillir le tout dans 4 pintes d’eau réduites à 3, après quoi, on mettra dans la liqueur Kina Kina, un demi-posson; Réglisse, un demi-posson; on fera bouillir le tout ensemble 3 ou 4 bouillons, on y ajoutera sur chaque pinte de liqueur un demi-posson d’eau de vie, après qu’on l’aura passée

 Remarques :

Un pleurétique ordinaire d’un âge médiocre de bonne constitution qui n’a ni vomissement ni cours de ventre, soit que la pleurésie soit vraie ou fausse, ou que ce soit une péripneumonie, étant dans les 4 ou 5 premiers jours de la maladie, il faut saigner du bras sur le champ. On le mettra à une diette réglée, après la première saignée, on lui fera prendre un verre de remède continuant dans l’intervalle des bouillons . La boisson sera de la tisane commune. Si la fièvre était trop violente et l’oppression, il faudrait réitérer la saignée du bras sans discontinuer le remède. Il faut que les saignées soient fortes pour qu’elles puissent diminuer la fermentation du sang et la dilatation des artères. Si les douleurs de tête survenaient, on pourrait employer la saignée du pied. On prendra toujours du remède indiqué. Lorsque la fièvre et la douleur de tête ont cessées, on discontinue le remède, mais s’il restait encore quelques douleurs de tête, de côté ou même la fièvre, il faudrait avoir recours à la saignée du pied qui serait très utile dans ce cas. Si le malade se trouve constipé, ou qu’il eut grand cours de ventre, on ne le laissera pas de continuer le remède mais cela n’empêchera pas de donner un lavement s’il était constipé.

Lorsqu’il sera un peu rétabli, on le purgera avec la casse et la manne. Si le malade se plaignait de quelque petite douleur d’estomac, on diminuera la dose du remède.

   Si la pleurésie est accompagnée de cours de ventre et de vomissement, on ne saignera point le malade à moins que le cours de ventre ne fut récent, le poul dur et plein, en ce cas, on pourra faire une ou deux saignées et se servir du remède. (Si) Le malade guéri ou convalescent s’avise de manger trop et que cela lui donna la fièvre avec symptômes et redoublements sans aucune douleur de côté ni oppression de poitrine, en ce cas, il ne faudra pas traiter le malade de fluxion de poitrine, mais la maladie actuelle car il n’y a que la douleur de côté qui caractérise la pleurésie ou fluxion de poitrine.

On traite les enfants pleurétiques, et la personne avancée en âge, avec le même remède, ayant égard aux tempéraments et à l’âge des personnes malades. mais quoiqu’il en soit, la prudence des médecins et chirurgiens est plus nécessaire que tout le remède. 

 

Remèdes internes
Chapitre premier : Maladies de poitrine
Remède n° 22
 

Remèdes sudorifiques

Voir tableau ci-contre

   
 Récapitulatif des formules Fournier à ce jour  


   Des poids et des mesures qui sont en vigueur
   
   
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