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Histoire de la SHP 1950-1989 (4)

Les  débuts…

par Henri Bonnemain                                      4/7

 

Et de poursuivre : « Que serait le XXème siècle si tous les autres n’avaient travaillé pour lui ? Vous croyez tenir tout votre savoir de vos prédécesseurs immédiats ; mais sachez qu’eux-mêmes ont ajouté relativement peu à celui qu’ils tenaient de leurs ancêtres et qu’ils n’ont pu vous transmettre fidèlement et intégralement tout ce qu’ils en avaient reçu. Il n’est pas mauvais par instants de jeter de longs regards en arrière ; rien n’est utile aussi comme la connaissance de vieux errements : elle vous évitera de prendre telle route qui depuis longtemps fut reconnue impraticable ou sans objet. Nos petites assemblées seront des causeries amicales d’où chacun rapportera, si savant soit-il, des enseignements nombreux ; notre bulletin propagera très loin le goût de nos études. Le chercheur hésitant sera encouragé et trouvera la récompense de ses efforts dans l’admiration de sept ou huit mille lecteurs ; le lecteur deviendra auteur à son tour. La profession entière y gagnera en considération, quand notre bulletin aura fait connaître au grand public qu’elle eut d’illustres représentants dans le passé et qu’elle sait les honorer comme il convient. »

Cette convaincante allocution terminée, M. Guignard procéda à l’appel des personnes présentes considérées comme membres fondateurs.

Immédiatement après furent discutés, puis adoptés les statuts de la Société dont l’article 1er fixe l’objet : « La Société d’Histoire de la Pharmacie se propose l’étude de tout ce qui intéresse le passé des sciences, de l’art et de la profession pharmaceutiques, ainsi que la conservation des monuments et objets qui s’y rattachent. » L’article 2 prévoit la publication d’un bulletin et l’article 3 dispose que « la Société se compose de membres fondateurs, de membres bienfaiteurs et de membres actifs qui pourront être de tout sexe et de toute nationalité » -ces différents membres étant soumis à approbation par l’assemblée générale des sociétaires de leur candidature proposée par deux parrains. Ces dispositions n’ont pas varié depuis 75 ans, sauf la disparition des membres fondateurs par extinction et la création de membres « donateurs ». L’article 11 fixe le siège social à Paris, 7, rue de Jouy, en l’hôtel de la Pharmacie Centrale de France.

Il est important de signaler que par décret du ministre de l’Intérieur en date du 1er juillet 1966, la Société d’Histoire de la Pharmacie a été reconnue « d’utilité publique », ce qui la situe au rang des grandes associations culturelles françaises, sans aucune contrepartie financière malheureusement.

Mais revenons à notre séance du 1er février pour préciser la composition du bureau. Furent élus président d’honneur, Léon Guignard ; président, Henri Gautier, directeur de l’Ecole ; vice-présidents, Camille Bloch et Charles Buchet ; secrétaire perpétuel, le Dr Paul Dorveaux ; secrétaire général, rédacteur en chef du Bulletin, Eugène-Humbert Guitard ; trésorier, L.G. Toraude, pharmacien.

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