Pierre Louis CRETENé le 17 septembre 1910 à Cuillé (Mayenne) Décédé le 9 novembre 1965 à Paris |
||
L’enfance et la jeunesse de Pierre Crété ont été rendues très difficiles par la blessure, puis le décès de son père. Celui-ci, Louis Crété, ancien interne des hôpitaux de Paris et docteur en pharmacie, s’était installé en 1910 à Cuillé ; Quatre ans plus tard, il était mobilisé, en 1915 une blessure lui faisait perdre la vue, en 1918 il devait céder son officine et se retirer à Paris, où il décédait dès 1925. Pierre Crété dut à ses qualités intellectuelles et morales, à l’énergie et au dévouement de sa mère, et à l’appui de certains amis de son père, de surmonter tant de malheurs. En 1928, il obtenait à Paris son baccalauréat et entreprenait aussitôt des études particulièrement brillantes à la faculté de pharmacie. En 1933, il était pharmacien après avoir été plusieurs fois lauréat de la Faculté. En 1931, il était nommé interne des hôpitaux de Paris, et, en 1934, moniteur aux travaux pratiques de micrographie ; il devenait alors élève de René Souèges, son chef de travaux, et entreprenait sous sa direction des recherches embryogéniques. Licencié ès sciences en 1937, il soutenait en 1942 sa thèse de doctorat ès sciences naturelles sur l’embryologie des Labiatiflores. En 1943, il était nommé au concours chef des travaux pratiques d’histoire naturelle ; en 1946, il était nommé maître de conférences, en 1949, prefesseur sans chaire, en 1954 professeur à titre personnel, et, le 1er octobre 1957, il succédait à Marcel Mascré comme titulaire de la chaire de botanique. A la fin de son internat, Pierre Crété avait été nommé assistant de pharmacie au Sanatorium de l’Assistance publique à Angicourt (Oise). Il conserva ce poste jusqu’en 1943. Il était alors nommé inspecteur principal de la pharmacie à occupation accessoire, puis inspecteur divisionnaire en 1951. Encore dans la force de l’âge, il était atteint d’un mal inexorable et, après quelques mois de lutte, il succombait à 55 ans dans son domicile parisien. Son œuvre scientifique a été analysée par son successeur, le Professeur Deysson, et par son élève, le professeur Jean-Louis Guignard, dans deux notes dont la référence est donnée ci-dessous. Nous en résumerons l’essentiel en rappelant que son œuvre « est caractérisée par une grande homogénéité », « consacrée presque exclusivement à l’étude du développement de l’albumen et de l’embryon chez les plantes à fleurs ». On peut cependant distinguer trois orientations : l’étude du développement de l’embryon ou embryogénie proprement dite ; l’étude de l’albumen et plus spécialement celle des albumens à formations haustoriales ; l’étude des rapports entre les diverses parties de la graine et notamment de la nutrition de l’embryon. Cette œuvre poursuivie sans relâche pendant plus de 27 ans est consignée dans 105 notes et mémoires. DISTINCTIONS HONORIFIQUES Lauréat de l’Académie des Sciences en 1944, membre de l’Académie de Pharmacie, chevalier de la Légion d’honneur, officier de l’Ordre des Palmes académiques et de l’Ordre de la Santé publique.
BIBLIOGRAPHIE Précis de botanique. Tome I. Morphologie et reproduction des plantes vasculaires. Tomme II. Systématique des Angiospermes. Collection des Précis de pharmacie. Masson et Cie 1959-1962.
BIOGRAPHIES Jean-Louis Guignard. Pierre Crété (1910-1965) avec photographie. Bull. Soc. Bot. Fr. 1965, 112, pp. 543-544. A.Lebègue. Pierre Crété (1910-1965) avec photographie et liste des publications. En anglais. Phytomorphology, 1966, 16, pp. 228-234. Professeur Guy Deysson. Le professeur Pierre Crété (1910-1965) avec photographie et liste des publications. Ann. Pharm. Franç. 1967, 25, pp. 243-250.
|
||
Référence : G. Dillemann. Produits et Problèmes Pharmaceutiques (1975 ?) |