Cent ans de Maux et images

C’est sous ce titre que fut organisé par Mme M.-V. Clin, conservateur du Musée d’histoire de la Médecine à Paris, et par le Dr J.P. Briois, il y a plus de 25 ans, une exposition sur de magnifiques publicités pharmaceutiques et plaquettes d’information médicale.  Étaient déjà parus à cette époque : Les veinotoniques (Laboratoire Innothera) ; Le calcium (Laboratoire Nativelle) ; Les anti-allergiques (Shering-Plough) ; L’hypertension artérielle (Laboratoires Inergie) ; La constipation (Laboratoire Nativelle) ; Les Vitamines (Centre d’Études et d’Information sur les Vitamines, Produits Roche) ; La santé, la nutrition, la vie (Jacquemaire Santé Nutripharm). Paraitront par la suite l’Eté Indien (Théramex) et l’EnuHérésie (Ferring). Tous ces ouvrages rassemblaient, par pathologies, quelques publicités anciennes remarquables dont nous allons feuilleter certains ensemble.

Maux et Images. les veinotoniques, 1989

1°) Les veinotoniques (Innothera).

Publicité Dausse pour l’Intrait de marron d’Inde, Rompaey, 1946 : « la nouvelle maîtresse est chouette, celle de l’année dernière avait des varices ! »

Comme l’indique le professeur Cloarec dans l’introduction, « la publicité, qui participe désormais de notre savoir contemporain, est un outil de communication que nous ne pouvons ignorer ou négliger… ». Ce premier document retrace d’histoire des veinotoniques et des publicités associées, occasion pour Innothera de faire la promotion du Diovenor 300 commercialisé de 1987 à 1995. D’autres présentations du principe actif, la diosmine, verront le jour par la suite, y compris sous la forme de génériques. Après un rappel sur les découvertes progressives de la circulation sanguine, du rôle des sangsues et de la découverte de l’hirudine en 1884, les auteurs montrent que les thérapeutiques veinotropes ont été de tout temps tributaires du monde végétal, citant Helvetius en 1707 et son « Traité des maladies les plus fréquentes et des remèdes spécifiques pour les guérir ». On utilisa en effet depuis l’Antiquité le Petit Houx, Ruscus Aculaetus, de même que les feuilles de Cassis et d’Airelle Myrtille ou encore plus récemment le marron d’Inde, l’Hamamelis de Virginie et le Ratanhia.

Publicité pour Lysophlebol, Syphar, 1955

Les principaux phlébotoniques contiennent des « facteurs vitaminiques P » qui seront à l’origine de diosmine obtenue par hemisynthèse, ou 3′-5-7-trihydroxy-4′-méthoxyflavone-7-rutoside. Les publicités anciennes de cette brochure sont assez peu nombreuses et nous les avons complété par quelques autres qui montrent l’intérêt du corps médical et des patients pour les veinotoniques au XXe siècle et encore aujourd’hui.¨Parmi les produits devenu célèbres, on peut citer le Lysophlebol, Veinobiase, Fluxine, Hamaméliode, l’Intrait de Marron d’Inde, Tot Hamelis et bien sûr la Jouvence de l’abbé Soury. Dès le milieu du XVIIIe siècle, l’abbé Delarue confectionnait des remèdes à base de plantes médicinales et les distribuait gratuitement aux pauvres. Il prit bientôt sous sa protection Gilbert Soury (1732-1810), qui, ordonné prêtre en 1764, poursuivit son œuvre dans des conditions relatées par ailleurs. Transmise successivement sous le nom de « Tisane des Deux Abbés » à son neveu G.B. Soury (1770-1822), puis à son arrière-neveu L.D. Soury (1814-1895), la spécialité fut reprise par un autre petit neveu, le pharmacien rouennais Méri-Magloire Dumontier. Celui-ci déposa la marque « Jouvence de l’Abbé Soury » le 18 avril 1899, au greffe du Tribunal de commerce de Rouen.

Publicité pour la Jouvence de l’abbé Sourry, 1937

L’étiquette d’origine mérite d’être retranscrite : « Jeunesse perpétuelle assurée par l’emploi de la Jouvence de l’Abbé Soury, guérissant chaleurs, vapeurs, migraines, vertiges, troubles d’estomac, névralgies, maladies nerveuses, varices, hémorroïdes, congestions, apoplexies. La Jouvence de l’Abbé Soury est un spécifique infaillible des accidents du retour d’âge.

La spécialité fut longtemps commercialisée par le Laboratoire Dumontier, 1 rue Alsace-Lorraine, et 19 place St-Marc, à Rouen. En 1926, le Laboratoire Vaillant-Defresne la reprit, puis la Société Chefaro-Ardeval, 14 rue de la Comète, à Paris. En 2019, l’AMM est détenue par les Laboratoires Omega Pharma France.

 

2°) La constipation (Laboratoire Nativelle).

 

Poèmes et sonnets du docteur, Laboratoires Camuset, 1945, illustrés par J. Touchet

 

Publicité Chantereau pour le Mucinum, 1933, « contre toutes les formes de constipation.

Le traitement de la constipation ne date pas d’hier. Dans l’Antiquité, les traitements sont bien décrits : à Babylone, on utilise le lavement conjointement à la purgation par voie orale. En Egypte, on trouve plusieurs recettes dans le papyrus Ebers avec, déjà, le ricin, le séné, le tamarin, l’aloès et même la magnésie. Chez le Grecs, les laxatifs les plus prescrits sont le lait d’anesse cuit, le melon et le jus de chou. L’ellébore noire est également utilisée dans les cas sévères. Plus proche de nous, on trouve les pilules perpétuelles d’antimoine transmises de génération en génération. Mais la purgation fait de grand pas avec la chimie au XVIIe siècle, en parallèle au lavement et à la clystéromanie tant critiquée par Molière: Béguin découvre le calomel en 1608, Wieker réalise en 1616 la synthèse du sulfate de magnésie, Glauber donne son nom au « sel admirable » de sulfate de sodium en 1625, Seignette découvre le tartrate double de sodium et de potassium en 1662. Aux XIXe et XXe siècles, les purgatifs seront très nombreux sur le marché :

Publicité pour Rubinat, 1906

Rubinat, « le meilleur purgatif naturel », les pilules Dupuis, la Tamarine, la Boldolaxine, et beaucoup d’autres ! Les purgatifs salins, comme les sucres, agissent surtout par osmose en provoquant un appel de liquide. D’autres purgatifs agissent sur le péristaltisme intestinal en augmentant le bol alimentaire ou en irritant la muqueuse (séné). Certains contiennent des dérivés purgatifs antraquinoniques (séné, cascara, bourdaine…). Il y a également l’effet lubrifiant de certains produits comme l’huile de ricin qui agit aussi grâce à l’acide ricinoléique qu’elle contient. En fin certains agissent sur la bile comme le calomel, le sorbitol, le boldo, etc. La brochure « Maux et Images » sur le sujet est l’occasion de vanter les mérites du Lactulose Biphar, laxatif osmotique sucré. Ce produit est toujours commercialisé en 2019 par Mylan, et plusieurs génériques existent sur le marché à base de lactulose. 

 

 

Publicité Géraudel, vers 1928

3°) Les vitamines (Centre d’Etude et d’Informations sur les Vitamines, Produits Roche).

Dans l’introduction, Raymond Ferrando explique que « lors du siège de Paris, en 1870, le célèbre chimiste Jean-Baptiste Dumas tenta de préparer un lait artificiel destiné aux enfants. Il constata malheureusement son manque d’efficacité nutritive. Il estima qu’il devait être dépourvu d’éléments essentiels pour la santé mais agissant à doses infimes. Ces éléments nutritionnels indispensables à la vie allaient faire l’objet de nombreuses recherches à l’orée du XXe siècle. » Le terme vitamine sera proposé par Casimir Funk en 1911. On constate aussi qu’à la même période, les produits fortifiants ne manquent pas et sont proposés au public à grand renfort de publicité. Contre la rachistisme connu depuis l’Antiquité, Dale-Perceval en 1872, puis Bretonneau et Trousseau, proposèrent l’huile de foie de morue.

http://www.shp-asso.org/wp-content/gallery/18/1-hfm2-005.jpg
Carte postale SOGEDROF, vers 1930

Des générations de médecins l’ont prescrite pendant des années aux enfants soupçonnés de rachitisme et aux vieillards souffrant de malnutrition. Pour améliorer le goût très désagréable du produit, on vit fleurir quantités de recettes et variantes tant dans la composition que dans les formes pharmaceutiques employées. Certains vont même tenter d’en faire des bonbons ! Il faudra attendre 1925 pour découvrir la vitamine D.

Publicité du Laboratoire de l’Hépatrol pour Activarol, 1958. Dessin de Faizant.

Une autre vitamine est devenue très populaire : la Vitamine C, isolée en 1932. C’est sans doute son rôle contre la fatigue qui est le thème favori des multiples publicités à son sujet. Mais elle rejoignait aussi un arsenal déjà très fourni de produits anti-fatigue au XXe siècle : vins toniques, produits à base de fer, élixirs en tout genre, etc. Une autre vitamine fut découverte au Danemark en 1929 : la Vitamine K, initiale du mot danois « Koagulation ». Rapidement qualifiée d’anti-hémorragique, la vitamine K donne l’occasion aux publicitaires de déployer leurs talents, à base de vision de sang et d’hémoglobine. Il faudra attendre 1948 pour mettre en évidence la cyanocobalamine ou vitamine B12 capable de traiter les troubles sanguins d’une forme grave d’anémie. Puis l’acide folique (vit. B9) dont la carence induit aussi l’anémie, prend le relais.

 

 

Publicité Lematte et Boinot pour Nicobion (Vitamine PP), vers 1935
Publicité des Laboratoires Mouneyrat, 1935 pour Histogénol.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

4°) L’été Indien (Theramex).

Publicité pour Crinex, Laboratoire CRINEX-UVE

Ce terme utilisé ici pour désigner la ménopause est l’occasion de voir ou revoir les nombreuses publicités pour des médicaments destinés à en atténuer les effets. La brochure l’Eté Indien commence par nous rappeler que « de tous temps, Féminité, Sexualité, Fécondité, Maternité et, le dernier, Ménopause, ont constitué des mythes essentiels dans les civilisations du monde entier, souvent associés à ceux inspirés par la Naissance et la Mort.

Dans les sociétés néolithiques du VIe au IIe millénaire, la mère occupe la position centrale. Le culte de la Déesse Mère, « génitrice, nourricière, érotique et funéraire », maîtresse de l’univers, parfois cruelle, s’étend de l’Inde à tout le Moyen-Orient et jusqu’en Europe Orientale. Elle incarne le tout et se suffit à elle-même pour procréer…. Puis, dès l’âge du bronze, le pouvoir divin revient à Dieu le Père, à la place de la Déesse primitive, dont les sanctuaires sont détruits….

Publicité pour Vitacrine, Laboratoires DEFFARGE,  1938

Les mythes élaborés autour du corps de la femme ont traversé les siècles, faisant toujours de ce dernier un lieu d’inquiétude et d’ambivalence, qui s’expriment avec une richesse particulière dans les rites et tabous concernant la menstruation. La survenue des premières règles suscite, selon les cultures, des attitudes parfois diamétralement opposées : l’isolement complet de la jeune fille durant 3 ou 4 ans prévaut chez les Indiens Courrier de Colombie, alors que chez les Apaches, elle suscite des attitudes de vénération, la première menstruation étant considérée comme une source de bénédiction surnaturelle. » Par la suite, « dans de nombreuses cultures, la femme ménopausée devient simultanément « inoffensive et invulnérable », et peut accéder alors à des fonctions sociales valorisées… Le XIXe siècle occidental, qui voit apparaitre le terme « ménopause », en substitution à celui « d’âge critique » est tout aussi riche de constructions sociales autour de ce phénomène, qui n’a encore que partiellement dévoilé ses mystères. »

Publicité pour Hormovarine Byla

Les principales thérapeutiques utilisées au XVIIIe et XIXe siècles étaient les saignées, les sangsues, les vésicatoires, les purgatifs, les diurétiques, les emménagogues, mais aussi les traitements chirurgicaux, et les mesures hygièno-diététiques. Au XXe siècle, les nombreux travaux sur ce sujet ont amenés à proposer des traitements non médicamenteux : crénothérapie (eaux thermales), hélio thalassothérapie, pelothérapie (bains de boue), électrothérapie, acupuncture, radiothérapie, psychothérapie, etc.

On tenta également des traitements médicamenteux : sédatifs, phénobarbital, vitamine E, méthyl-dopa et bien d’autres. Par ailleurs le traitement hormonal substitutif est apparu dans la première moitié du XXe siècle avec des rebondissements quant à cette approche jusqu’à aujourd’hui (voir thèse Coline Bégué, 2008).

 

5°) « L’EnuHérésie » (Laboratoires Ferring).

Publicité du laboratoire Actino-Biologie pour Nevrovitamine 4

« Il est remarquable de constater que l’énurésie, cette affection bénigne en soi, transitoire, puisque toujours spontanément résolutive,est perçue depuis la nuit des temps comme une espèce de fléau familial et social. » peut-on lire dans ce document. Effectivement on retrouve les premiers écrits sur ce sujet 1500 ans avant notre ère. Depuis des siècles, les moyens mis en oeuvre ont été très divers. On trouve chez Pline l’Ancien un traitement par la consommation de souris bouillies dans leur nourriture, ou encore de cloportes et d’urine de porc. Paul d’Aegine, quant à lui, propose de brûler le jabot d’un coq et de le donner à boire au patient dans de l’eau tiède, à jeun, parmi d’autres recettes. Monsieur de Vallembert emprunte les idées d’Avicenne : « La cervelle de lièvre détrempée en vin blanc est bonne… » ou encore « vessie de taureau ou de lièvre mise en poudre et bue avec la décoction de châtaigne ou de gland ».

Au XVIIIe siècle, les choses ne s’arrangent pas ! Simon Decusey, en 1797, donne la recette suivante : « Pour empêcher de pisser au lit : il faut tuer un cochon. Si c’est un garçon (qui pisse au lit), il faut que ce soit un mâle. Si c’est une fille, il faut que ce soit une femelle ! Prenez-en les parties honteuses et faites faire une saucisse, donnez-la à manger à la personne sans qu’elle sache de quoi elle est faite, comme si c’était une saucisse ordinaire — et le mal lui passera. » Bouchut, en 1850, rapporte les moyens mis en œuvre pour les enfants concernés : « On leur faisait écraser dans leurs mains des souris vivantes, ou on les faisait assister à la mort d’une personne chère, les mettant brusquement en présence d’un cadavre…

Publicité du Laboratoire Actino-Biologie pour Névrovitamine 4

Ces moyens ridicules peuvent avoir des résultats extrêmement fâcheux en déterminant chez les enfants des maladies beaucoup plus graves que celles dont ils sont affligés, telle que l’épilepsie ou quelque autre névrose. »

Au XIXe siècle, on prescrit des toniques : le quinquina, la gentiane, associés à une alimentation fortifiante, des astringents : le cachou, le tataubia, les ferrugineux, seuls ou associés à d’autres médicaments. Mondière rapporte le cas de guérison d’une jeune fille chlorotique par la prescription suivante : quinquina rouge concassé, gentiane jaune coupée, camomille romaine, sous carbonate de fer, et faites macérer pendant 48 heures dans un litre de bon vin blanc, 60 g à prendre par jour. Les cantharides ont donné d’excellents résultats pour certains mais leurs effets sont formellement niés par d’autres…On a aussi utilisé l’ergot de seigle, la sabine, la créosote, le cubèbe, la noix vomique, la belladone, le mastic, la scopolamine et même la strychnine ! Sans compter les différents dispositifs physiques plus ou moins proches de pratiques sadiques.  

Publicité pour le Sirop Lecoeur, Laboratoires Gavin.

Dans le Mémento thérapeutique publié en 1945 par Maurice Ponsot, illustré des dessins de Vam Rompaey, on peut lire dans le paragraphe consacré à la médication de l’énurésie : « Prescrire une médication sédative chez les sujets nerveux. Les médicaments types sont : la belladone, l’antipyrine, le gardénal (Voir Neuro-modulateurs) ; A l’inverse, il peut être indiquer de tonifier l’organisme. Voir 1°) Toniques-reconstituants. Arsenic, Fer, Phosphore, etc. ; 2°) Neuro-stimulants ; 3°) Amers (Kola). Corriger les carences endocriniennes (Voir Opothérapie) et les avitaminoses (Voir Vitamines). Prescrire une médication acidifiante, si les urines sont alcalines. Médications spéciales : Aclinurine, Anurique Duplex, Continol, Névrovitamine 4, Pilules du Dr Beaufumé, Sirop Lecoeur. »

Ce dernier, commercialisé par les Laboratoires Gavin-Gaulin, de Vimoutiers (Orne), est présent au Vidal 1960 et sa composition est la suivante : Rhus aromatica, Noix vomique, Belladone, Quinquina, Acide Phosphorique, Glycerophosphates calcique, magnétique, potassique et sodique. Il n’a pour seule indication « contre l’incontinence d’urine ».

Après avoir passé en revue les différents cas cliniques qui peuvent se présenter, et les solutions envisageables aujourd’hui, Vincent Duméry conclut « Force est de constater que de tout temps l’imagination n’a jamais fait défaut pour pallier le petit désagrément parental de l’enfant mouillant son lit.

Publicité pour Nevrovitamine 4 enfant, Laboratoire d’Actino-Biologie.

Tantôt empiriques, théoriques, barbares ou folkloriques, les différentes méthodes usitées ont souvent été « mécaniques et agressives », toujours d’action thérapeutique laissant percevoir impuissance, incompréhension et, plus grave encore, traces profondes probables sur l’évolution psychologiques de l’enfant chez qui elles étaient appliquées.

Ces traitements utilisés qu’il y ait de cela des siècles ou seulement quelques dizaines d’année ne peuvent aujourd’hui nous satisfaire. En ce périodes de progrès fulgurants, faut-il se résigner à laisser les enfants démunis face à ce « handicap » ?

Aujourd’hui, de nouvelles solutions existent dans le respect de la maturation de l’enfant que celle-ci soit physique, anatomique, psychologique et bien sûr sociale. Ces solutions passent aussi par une meilleure implication de chacun, par une meilleure écoute et interprétation du discours de l’enfant, par une meilleure différenciation des divers troubles mictionnels, et doivent avoir pour issue  une prescription et une prise en charge adaptées.

Le pipi au lit ne doit plus être un tabou et nous nous devons de briser ce cercle de silence qui emprisonne les enfants énurétiques. Puisse cette histoire des hérésies commises au nom du savoir, de la science et du progrès, nous inciter à revoir notre comportement envers les enfants énurétiques que nous côtoyons chaque jour. Ils ont besoin de nous. Nous devons les aider. »

 

Tags: No tags

Comments are closed.