Histoire des Laboratoires ASTIER

Laboratoires du Docteur ASTIER

 

 Placide Alexandre Astier est né en 1853 à Aubignas, dans l’Ardèche. Ses parents agriculteurs lui font poursuivre ses études au delà du Certificat et le dirigent vers la pharmacie. Devenu pharmacien, il achète une officine au 72 de l’avenue Kléber à Paris qui devient la Pharmacie Kléber. Il met au point un certain nombre de spécialités dont le KOLA Astier (cafeïne, théobromine et tanin de noix de Kola), le Quinquina soluble Astier, à ajouter à du vin, et le Condurango Astier, qui doit également se prendre avec du vin. Il réalise également un Poly-Glycero-Phosphate Astier et un Laxatif. Compte tenu de cette forte activité de préparation industrielle, les locaux sont rapidement exigus et Astier construit en 1890 de nouveaux bâtiments rue du Docteur-Blanche, dans le 16° arrondissement de Paris.

Sur le plan politique, Astier prend peu à peu une place d’abord locale, devenant maire d’Aubignas, puis au niveau régional, étant élu Sénateur de l’Ardèche. Il créé par ailleurs des journaux : le Monde Médical (en 1891), la France de Bordeaux et du Sud-Ouest.

Placide Astier meurt en 1918, à 65 ans, atteint par le choléra*. Son fils Pierre, né en 1893, lui succède à la tête du laboratoire qui va poursuivre son développement. Dans les années 1930, Astier commercialise des vaccins antistaphylocciques tels STALYSINE, des antibacillaires comme COLITIQUE, des médicaments iodés dont Néo-Riodine. On trouve également Riodine, Arhéol parmi les produits commercialisés. Tous ces produits s’exportent et de nombreux pays bénéficient des spécialités du Dr Astier. En 1913, Pierre Astier a l’idée de créer un Formulaire qui porte son nom et qui va paraître annuellement. De nombreux médecins reconnus vont participer à sa rédaction tels Pierre Albouker, Charles Debray, L. Justin-Besançon. La parution cessera en 1971.

Pierre Astier disparait à son tour en 1976, remplacé par son fils Patrice. Malheureusement, l’état financier de l’entreprise l’oblige à vendre en 1986 aux Laboratoires Beaufour.

* L’année de son décès, la nécrologie de Placide ASTIER est publié dans le Journal de Pharmacie (p252) : « Un des représentants les plus notables de l’industrie pharmaceutique vient de mourir. M. Astier, fondateur d’une grande maison de produits spécialisés, s’était acquis en outre, par sa situation parlementaire, une notoriété et une influence qu’il mettait fréquemment à la disposition des intérêts de notre profession. Il est l’auteur de tout un programme de réorganisation de l’enseignement professionnel du commerce et de l’industrie qui témoigne d’un grand sens pratique et parait appeler à exercer une influence décisive sur le relèvement économique de notre pays. Des réserves seraient peut-être à faire touchant les conceptions de M. Astier à l’égard du futur régime des spécialités pharmaceutiques, conceptions qui ne paraissent pas donner satisfaction à la généralité de nos confrères, problème d’ailleurs difficile étant donné les rivalités d’intérêts que soulève une pareille question. ces deux projets d’organisation économique mettent toutefois en lumière, l’un et l’autre, la puissance de travail et le sens des réalisations pratiques de leur auteur » Signé : G.M.

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