Extrait de l’ouvrage du docteur Dehaut (1925) sur ce sujet1 :
Nombreux, certes, sont les remèdes préconisés jusqu’alors contre la Tuberculose, mais il faut bien avouer que les sérums de toute nature, les médications les plus prônées, tout en apportant un soulagement aux malades, parfois même, une guérison, donnent, le plus souvent, de cruels mécomptes. Le Pneumocratol, qui réunit dans sa composition les agents thérapeutiques les plus actifs, et dont l’action anti bacillaire ne s’ajoute pas seulement, mais se multiplie grâce à une combinaison remarquable, donne, ainsi que son emploi le fera constater rapidement, des résultats toujours favorables, parfois surprenants.
Chez les débiles, prédisposés par des antécédents héréditaires ou par une maladie préparant un terrain morbide (pleurésies, bronchites tenaces ou même susceptibilité bronchique, grippe, pneumococcies, séquelles de maladies infectieuses, coqueluche, rougeole, etc.), le Pneumocratol empêche l’invasion du redoutable bacille, auquel il oppose une infranchissable barrière. Dans la tuberculose confirmée, l’activité du Pneumocratol se fait bientôt sentir. On observe le relèvement de l’état général, le retour de l’appétit, des forces, la disparition des sueurs nocturnes, l’augmentation progressive du poids, la modification et la raréfaction des crachats, enfin et surtout la diminution rapide des bacilles : ceux-ci deviennent granuleux, se raréfient et disparaissent dans une période qui, dans les cas graves, n’excède pas, en général, quelques mois.
Parmi les substances entrant dans la composition du Pneumocratol, l’opium et ses dérivés ne figurent en aucune façon : c’est dire que l’on peut, en cas de toux fatigante, par exemple, et en attendant que le Pneumocratol ait amené la disparition de tous les symptômes morbides, y joindre un calmant dont l’opportunité et la nature seront jugées par le Médecin traitant.
Enfin, il faut recourir également à l’hygiène particulière, à l’alimentation rationnelle, dont les grandes lignes sont indiquées dans une Notice spéciale qui sera envoyée gratuitement sur demande. Il ne faut pas croire que le traitement par le Pneumocratol soit synonyme de tuberculose. En effet, ce médicament, par ses propriétés spéciales, son action antiseptique sur les voies respiratoires, trouve une indication bien nette dans toutes les affections intéressant les bronches et les poumons : sensibilité bronchique, rhumes tenaces, grippe, emphysème, bronchites aiguës et chroniques, pneumonies, broncho-pneumonies.
Dans les maladies dites « phtisiogènes » en raison de leur tendance à favoriser l’invasion tuberculeuse (complications pulmonaires de rougeole, variole, coqueluche, fièvre typhoïde), le Pneumocratol est nécessaire, et, dans la pleurésie, qui n’est, le plus souvent, que le premier stade d’une infection bacillaire, il est indispensable.
- Manuel de médecine, d’hygiène, de chirurgie et de pharmacie domestiques par Dehaut…29ème édition, Paris, chez l’auteur, 1925