Extrait de l’ouvrage du docteur Dehaut (1925) sur ce sujet1 :
« Le diabète est une affection provoquée, le plus souvent, par un trouble de la nutrition. D’après les travaux de Claude Bernard, on a cru longtemps que l’exagération de la glycogénie hépatique suffisait à le constituer. Mais des travaux plus récents ont montré que des causes très nombreuses pouvaient intervenir pour provoquer l’apparition du diabète. On en connaît de nombreux cas qui sont sous la dépendance de lésions du système nerveux, du foie, du pancréas.
Le début du diabète est généralement insidieux, si bien que, souvent pendant de longs mois, le malade s’illusionne sur l’état réel de sa santé : il constate avec satisfaction l’augmentation de son appétit. Pourtant, s’il s’observe de près, il remarque une déchéance rapide de ses forces, l’affaiblissement de l’acuité visuelle, de l’amaigrissement
qui peut aller jusqu’à un état cachectique très avancé, la diminution et même la disparition de ses facultés génésiques, une sensation persistante de soif, de nombreux furoncles, etc.
Le volume de l’urine est presque toujours très augmenté et l’analyse chimique y révèle la présence d’un sucre particulier, le glucose. La proportion de sucre est très variable selon les individus et peut être de plusieurs centaines de grammes par jour dans les cas graves. Les troubles circulatoires et digestifs sont fréquents chez les diabétiques et très nombreux sont les cas de constipation opiniâtre qui sont observés dans cette catégorie de malades. La cure des plaies ou blessures, de quelque nature qu’elles soient, est toujours très lente en présence du diabète, sinon impossible. Cette particularité empêche souvent les interventions chirurgicales.
De l’ensemble de ces considérations, il résulte que le diabète est une affection que l’on doit toujours combattre avec le plus grand soin et avec une grande ténacité. Jusqu’à ce jour, les traitements préconisés ont été très nombreux, mais tous se sont montrés inefficaces.
Le Diabèphobe, administré en respectant le régime alimentaire spécial des diabétiques, fait diminuer très rapidement la proportion du sucre dans les urines. Dans la plupart des cas, l’élimination quotidienne d’une centaine de grammes environ a été ramenée à zéro au bout d’un mois de traitement, sans qu’aucun phénomène fâcheux consécutif ait été constaté. Ce traitement a pu être prolongé sans inconvénient pendant plus de trois mois.
Dose. Mode d’emploi. — Le Diabèphobe se prend immédiatement après chaque repas, pur ou additionné d’un peu d’eau, à la dose d’une cuillerée à bouche après chacun des deux grands repas à midi et le soir. »
- Manuel de médecine, d’hygiène, de chirurgie et de pharmacie domestiques par Dehaut…29ème édition, Paris, chez l’auteur, 1925