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Baume de Tolu

Baume fourni par une légumineuse, le myroxylum (ou Myrospermum toluiferum) qui croît dans les provinces de Saint-Thomas et d Carthagène (Colombie), surtout aux environs de la ville de Tolu, d’où son nom.

Le baume s’écoule de l’arbre par des incisions faites à l’écorce. il est d’abord semi-liquide, puis plus ferme, prenant alors une couleur fauve, une odeur très agréable et devenant grenu. Avec le temps, il se solidifie mais se ramollit à la moindre chaleur. Il est constitué par de la résine, de l’huile volatile, de la cinnaméine, des acides cinnamique et benzoïque.

Le baume de Tolu est un stimulant et un balsamique précieux, employé surtout dans les catarrhes chroniques. Il a aussi des propriétés diurétiques.

On l’utilise surtout en sirop et en pastilles. Ainsi, les tablettes de Tolu étaient très en vogue en Angleterre et à Paris. Lebrun, épicier-droguiste, rue Dauphine, faisait une très grande publicité pour les tablettes de Tolu en provenance de Thomas Greennough, chimiste patenté de Sa Majesté britannique, car, selon le prospectus publicitaire présenté par Maurice Bouvet au Congrès International pharmaceutique de Londres en 1955 (à propos des remèdes secrets anglais importés en France avant 1803):

« Ces tablettes contiennent la partie la plus adoucissante, la plus balsamique et la plus subtile de l’admirable baume de Tolu ; très efficaces contre la toux, l’enrouement, les rhumes opiniâtres, les maux de gorge, les picotements de poitrine, facilitent l’expectoration, remédient à l’extinction de la voix, les tablettes sont sûres et infaillibles dans la consomption, la phtisie commençante, et le remède est si doux qu’il ne peut incommoder. »

Et dans cette même communication, M. Bouvet conclut :

« qu’il est indéniable que les remèdes secrets anglais ont joué un rôle important en France avant 1803 ».

Les formes pharmaceutiques et les doses indiquées par Dorvault sont :

« En substance : 0.25 g à 2 g ; sirop : 10 g à 50 g ; tablettes : 2 g à 10 g ; teinture : 2 g à 10 g ; éthérolé : 1 g à 4 g ; Le baume de Tolu entre en outre dans diverses préparations pour l’usage externe ».

Synonyme : Baume d’Amérique, de Saint-Thomas ou de Carthagène. 

 

Voir aussi : Bouvet Maurice. Les remèdes secrets anglais importés en France avant 1803. In: Revue d’histoire de la pharmacie, 43ᵉ année, n°147, 1955. pp. 240-245.

www.persee.fr/doc/pharm_0035-2349_1955_num_43_147_10294

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