Années 1950-1989 |
par Henri Bonnemain 4/9 |
Le nombre d’adhérents était alors de 1143. Guitard, ayant fait savoir qu’il ne pouvait poursuivre son travail de rédacteur, trop chargé pour lui, demanda lui aussi à être remplacé et à cette même séance MM. Cotinat et Julien furent sollicités pour remplir cette charge dont depuis ils s’acquittent avec un dévouement et une efficacité unanimement appréciés dans le monde entier et bien entendu par tous nos membres au premier chef. C’est à cette séance du 10 février que l’assemblée eut à entendre un rapport moral présenté par Henri Bonnemain, car jusque là il n’y en avait jamais eu, mais c’était maintenant nécessaire pour obtenir la reconnaissance d’utilité publique. A cette même séance, le doyen Valette voulut bien mettre à la disposition de la Société un petit local jouxtant l’amphithéâtre Boudier, ce qui nous permit de mettre en ordre les documents de notre ex-Musée qui ne trouvaient pas leur place dans la Galerie de Doyen. Je voudrais m’arrêter un instant sur cette séance de février 1964 vraiment très importante pour notre Société, car nous étions quelques uns à prendre les rênes de la S.H.P. sans très bien en connaître et nous fîmes notre apprentissage « sur le tas ». La Société n’en souffrît-elle pas trop ? Je ne veux pas porter de jugement, mais ce que je veux dire, c’est que nous abordions une période plus « administrative », alors que jusqu’ici le « pouvoir » était entre quelques mains et même lorsqu’on faisait des « commissions », celles-ci vivaient plus sur le papier qu’en réalité. Je pense que nous passions à un stade plus « réaliste », mais nous n’avions certainement la même valeur technique que nos anciens. Le 27 mai 1964, le président Bouvet s’éteignait, aussi modestement qu’il vécut toute sa vie. Que dire de lui ? Peu de choses puisqu’à l’occasion du centenaire de sa naissance une séance complète lui a été consacrée en 1985, qui a fait l’objet d’un numéro spécial de notre Revue. Mais je voudrais simplement souligner l’intérêt que Maurice Bouvet a toujours porté aux jeunes pharmaciens pour leur faire bénéficier avec désintéressement de ses recherches personnelles et leur permettre ainsi de réaliser des thèses ou des travaux pour lesquels il leur fournissait les fruits de ses études et de son expérience. |
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