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Histoire de la spécialité pharmaceutique

 

Histoire de la spécialité pharmaceutique 

  

Permission accordée par le roi Stanislas, de Nancy, à Claude-Charles Goeury,

Concierge de l’Hôtel Commun de la Ville de Nancy (1764)

 

 
 

La spécialité pharmaceutique a fait l’objet d’une abondante législation qui a commencé avec la loi de Germinal (1803). Toutes les lois ont cherché à éliminer le remède secret et à assurer une protection du malade quant à l’efficacité du médicament et à son inocuité. Les progrès de la médecine et les découvertes de la chimie, mais aussi la complexité des fabrications de nouvelles formes galéniques ont mis le pharmacien d’officine dans l’impossibilité de fabriquer lui-même les produits thérapeutiques. Comme le disait Moureu dès 1905 « En dehors de quelques médicaments galéniques particulièrement simples, le pharmacien est dans l’impossibilité de fabriquer lui-même la majeure partie des produits pharmaceutiques ». L’officine est donc devenue progressivment tributaire des laboratoires industriels et vend des spécialités, médicaments préparés à l’avance par des industriels sous le contrôle effectif de pharmaciens. Mais l’histoire de la spécialité, pour passer du remède secret au produit que nous connaissons aujourd’hui, n’a pas été de tout repos !

A la date du 22 août 1831, seules quelques spécialités avaient une existence légale : pilules de Belloste, grains de santé du Docteur Franck, poudre d’Irroë, rob Boyveau-Laffecteur, pommade antiophtalmique de la veuve Farnier, préparations antidartreuses de Kunckel, pâte Regnaud, eau de Botot. De 1831 à 1853, la vente de certaines spécialités fut autorisée par l’Académie de Médecine : biscuits antisyphilitiques d’Ollivier en 1832; pilules de Vallet en 1838; préparations de Gélis et Conté en 1840; citrate de magnésie de Rogé en 1847; cousso de Héricourt en 1847; charbon de Belloc en 1849; pilules de Blancard en 1850; préparation au lactucarium d’Aubergier en 1853, etc. Les premiers décrets acceptant la spécialité date de 1926 et de 1934. Mais il faudra attendre la loi de 1941 pour que la législation pharmaceutique reconnaisse pleinement la spécialité pharmaceutique moderne.

 
     
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