La Salle des Actes Faculté de Pharmacie de Paris, avenue de l’Observatoire Pour voir l’ensemble des portraits, on peut visualiser l’album photo « Salle des Actes »
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La Salle des Actes de la Faculté de Pharmacie, en plus de son intérêt artistique, représente un peu l’histoire de la profession pharmaceutique à Paris. Elle est la reproduction de celle de l’Ecole de Pharmacie qui était auparavant rue de l’Arbalète, dans le Vieux quartier Saint-Médard : c’était la Grande Salle d’Assemblée de la Communauté des Maîtres apothicaires et épiciers, puis du Collège des Pharmaciens, avant de devenir la Salle des Actes de l’Ecole de Pharmacie créée en 1803. Les Maîtres, au cours du temps, avaient orné leur Grande Salle des portraits de ceux qui avaient illustré la profession. On y trouve en entrant, droit devant soi, « la vaste cheminée ornée de Simon Vouet », mentionnée par Philippe dans son Histoire des Apothicaires, cheminée classée Monument historique en 1972. Elle date probablement de 1664 mais le couronnement date de 1882 et a été conçu pour adapter l’ancienne boiserie aux proportions de la nuvelle salle. Le tableau est attribué à Simon Vouët (1590-1649). Il daterait de 1640, cest à dire peu de temps après la construction de l’Ecole de la rue de l’Arbalète. D’après l’inventaire manuscrit du Collège de Pharmacie de 1788, le tableau portait jadis sur son cadre la légende suivante : « Ménélas, accompagné d’Hélène, arrive en Egypte. Polydamna, femme de Thonis, les reçoit avec distinction dans ses états. Elle leur fait présent : de l’enula campana, qui, du nom d’Hélène, fut appelé helenium; du nepenthes, antidote merveilleux; et du moly. Cette reine crut leur faire un présent considérable. Les Egyptiens, très superstitieux, étaient persuadés que la plante enula campana était un spécifique contre la morsure des bêtes venimeuses, et principalement contre celle des serpents. Le nepenthes était une composition qui apaisait les douleurs et chassait la tristesse; et le moly, une plante qu’ils estimaient infiniment, parce qu’ils lui attribuaient la vertu de de garantir des enchantements et des sortilèges ». Selon une réplique de ce tableau passée en vente chez Sotheby’s à Londres en 1992, « Hélène donne à son mari un remède pour apaiser l’esprit, les soucis et la douleur ». Cette réplique, de Simon Vouët, provenant des Etats Unis, est de plus petite dimension et son arrière-plan est différent. Elle est actuellement au Musée Carnavalet. Sur les quatre murs de la Salle se trouvent quatre-vingt dix portraits, représentants des maîtres apothicaires, des maîtres en pharmacie, des pharmaciens et des gardes. On compte treize représentations d’échevins, sur les vingt qui illustrèrent la profession. Mais ces portraits furent malmenés au moment de la Révolution française et au court du XIX° siècle, principalement par Notte qui fit disparaître nombre de mentions permettant l’identification des personnages. Il y en avait 70 en 1793, 72 en 1806, 74 en 1811, 89 en 1881. Il y en a 90 depuis 1903 (hors celui de Nicolas Houel) Portrait n°1 : Nicolas Houel (vers 1524-1587) Né en 1520 ou 1524 et apothicaire à Paris, Houel réorienta sa vie à partir de 1576 en se vouant à la philanthropie. Il créa une Maison de charité pour orphelins. La communauté des Apothicaires de Paris hérita de cette maison en 1624. Ultérieurement, le Collège de Pharmacie puis l’Ecole de Pharmacie y seront édifiés. En 1882, l’Ecole de Pharmacie sera transférée avenue de l’Observatoire, 304 ans après la fondation de l’oeuvre charitable de Nicolas Houel. En savoir plus Portrait n°2 : Charles Gamare Frère de Michel Gamare (Portrait n°18), Charles Gamare fut reçu maître apothicaire en 1653, puis garde en 1674, 1675, et 1676. Il mourut avant 1685. Sa fille Anne-Claude épousa Claude-Franois Péaget (Portrait n°64). Portrait n°3 : Simon de Séqueville Apothicaire et épicier, reçu maître apothicire en 1614, il fut échevin en 1649 et consul en 1652. Portrait n°4 : Estienne Geoffroy père (1586-18 août 1673) Reçu maître apothicaire le 7 janvier 1611, fut garde de 1634 à 1636, échevin en 1636, consul en 1642. Son portrait a été pent en 1670 à l’âge de 84 ans. Il fut identifié par M. Bouvet postérieurement à 1904. Portrait n°5 : Anonyme Portrait n°6 : Claude Pagés Reçu maître apothicaire en août 1713, il s’établit rue aux Ours, fut garde en 1732, 1733, 1734, consul en 1741, juge en 1748. Un fils de Claude Pagés, Claude-Clair, fut reçu maître apothicaire en 1739. Portrait n°7 : Anonyme Portrait n°8 : Anonyme Portrait n°9 : Claude-René Mayol.
Fils de Claude Mayol, apothicaire à Paris, Claude-René fut reçu maître apothicaire le 25 mai 1720, s’établit au Fabourg Saint-Antoine, fut garde en 1741,1742,1743. Son fils, Jean-François, reçu maître en 1744, fut garde en 1763, 1764, 1765 et mourut en 1792. Portrait n°10 : Claude Gonyer Reçu maître apothicaire le 13 août 1582, il fut garde en 1600, 1601, 1607 et 1608, consul en 1612, échevin en 1618 et juge en 1629. Il fut identifié par M. Bouvet.
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SUITE : Portrait n°11 et suivants | |||
Références :
Remerciements: La SHP remercie le Pr Bourrillet, secretaire du Comité de Rénovation, qui a autorisé la reproduction des portraits de la Salle des Actes sur le site de la SHP
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