Jules-Emile PLANCHON (1823-1888)*
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Né à Ganges (Hérault) le 21 mars 1823, Emile Planchon avait des parents modestes artisans. Décidé à devenir pharmacien, il acquière le baccalauréat ès lettres en 1839 et devient élève dans la pharmacie Teulon, puis la pharmacie Lutrand, à Montpellier. Il est successivement diplômé Bachelier ès sciences (1841), licencié ès sciences naturelles (1842) et docteur ès sciences (1844), et suit les enseignements appliqués de la Faculté de Médecine et de l’Ecole de Pharmacie. Après 4 ans auprès de Hooker, au Jardin royal de Kew, Planchon est professeur à l’Institut Agricole de Gand, puis, à la fin de ses études de médecine (1851), il est professeur à l’Ecole de Médecine et de Pharmacie de Nancy. Deux ans plus tard, il supplée Dunal (son ancien professeur de botanique à la faculté des sciences) dans le Languedoc à la Faculté des Sciences de Montpellier, et il est chargé du cours de botanique en 1856. Il achève alors ses études de pharmacie et est nommé professeur de l’Ecole Supérieure de Pharmacie qui le nomme directeur (1859). En 1881, il succède à Martins comme professeur de la Faculté de Médecine et devient directeur du Jardin des Plantes de Montpellier. Les travaux scientifiques d’Emile Planchon ont été très variés : recherches organogéniques sur l’ovule, le grain, l’arille ; recherches systématiques sur les plantes avec la description de genres nouveaux d’Eudéma. Il crée la famille des cochlospermées, développe l’étude des Linées, Simarubacées, Euphorbiacées, etc. Avec J. Linden, Planchon publie sur la flore de Colombie, et avec Triana, sur la flore de Nouvelle-Grenade. Il s’intéresse enfin de près à la viticulture. Il découvrit le Phylloxera en juillet 1868, en Vaucluse, maladie dont l’étude complète sera poursuivie avec la collaboration de son beau-frère, l’entomologiste J. Lichtenstein. Planchon, devant l’étude des ravages du Phylloxera, propose l’introduction des cépages américains, résistants au parasite. Jules Emile Planchon meurt avec une rapidité foudroyante le 1° avril 1888 à Montpellier. |
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*frère de Gustave-François PLANCHON (1833-1900), également éminent pharmacien (voir Dictionnaire d’Histoire de la Pharmacie, des origines à la fin du XIX° siècle, Olivier Lafont (sous la direction de), Pharmathèmes, Paris, 2003, p. 333) |
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Références :
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