Philonium Romain
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Le Dictionnaire Universel de Giffart (1732) nous en donne la définition suivante : « Terme de pharmacie qui se dit d’un opiate dont il y a deux sortes, le philonium Romain et le philonium Persique. Le philonium Romain, qu’on appelle aussi grand philonium, a pris son nom de Philon Médecin, son auteur ; il est composé des semences de Jusquiame et de Pavot, d’opium et de plusieurs autres ingrédients. On s’en sert pour calmer les douleurs, pour exciter le sommeil, pour les rhumes, pour les coliques. ». Dorvault considérait que c’était une variante de la Thériaque. On trouve également la description de ce produit dans la Pharmacopée de Lémery. On trouve également dans le dictionnaire d’histoire de la pharmacie, sous la plume de C. Warolin, le texte suivant sur l’Opiat Philonium : « Syn : opiat de Philon. Cet opiat porte le nom d’un médecin grec, établi à Rome (IIe-Ier s. av. J.-C.). il existe diverses formules : philonium magnum, philonium persicum. Le philonium magnum était préparé avec extrait d’opium, semences de pavot et de jusquiame, euphorbe, poivre blanc, casse, cannelle, ache, costus, persil, fenouil, daucus, spinacard, pyrèthre, zédoaire, safran, miel. En raison de la violente action purgative de l’euphorbe, Moyse Charas a décrit une formule sans euphorbe, voisine de la précédente, sous le nom « grand Philonion ». une autre formule très simplifiée due à Mésué est inscrite à la Pharmacopée de Bordeaux en 1643. Cet opiat narcotique était prescrit en bols mais surtout en clystères. »
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