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Origine et évolution des statuts des communautés d'apothicaires (3)

Origine et évolution

des statuts des communautés
d’Apothicaires

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Bibliographie
Résumé

Le monde Gréco-Romain

L’abondance des petits métiers parapharmaceutiques brillamment recensés par Eugène-Humbert Guitard, comme candidats à être de possibles ancêtres des pharmaciens, montre bien que dans le monde gréco-romain, il serait très hasardeux de vouloir identifier une profession pharmaceutique individualisée et régie par des règlements 3,7-11.

Le mureyoV était un parfumeur, celui qui cuisait les parfums.

NikolaoV MureyoV vivait au XIIIe siècle, à Nicée, au temps de l’occupation de Constantinople par les croisés latins. Il évoluait donc dans un environnement byzantin. On ne peut, à l’évidence, conclure de l’utilisation tardive de Myrepse pour qualifier l’auteur d’un ouvrage pharmaceutique, le Dynaméron, que ce terme désignait dans la Grèce antique un individu exerçant la pharmacie.

D’autant que La Bible des Septante4, rédigée en grec, entre le IIIe et IIe siècle avant J.C., par des Juifs lettrés d’Alexandrie, à la demande de Ptolémée II Philadelphe, donc en pleine période hellénistique, utilise ce terme pour désigner une servante chargée de parfumer le roi :

« Il prendra vos filles comme parfumeuses, cuisinières, boulangères ». Samuel I, 8, 13.

L’adjectif rizotomoV, celui qui coupe les racines, et par extension qui cueille les plantes médicinales, servait à qualifier un médecin herboriste.

Le jarmakopwlhV était bien un vendeur de substances toxiques et l’on s’approvisionnait chez lui pour réunir les drogues nécessaires à la confection de la ciguë. On sait que ce breuvage fatal à Socrate était préparé en broyant plusieurs plantes, puisqu’il n’était pas seulement à base de Conium maculatum, la plante éponyme. Rien de tout cela ne permet pourtant d’individualiser dans la Grèce Antique une profession prépharmaceutique véritablement définie et encadrée par des règlements.

D’autant qu’en passant d’Athènes à Rome, le terme pharmacopola de consonance grecque trop accentuée pour des oreilles latines, allait peu à peu acquérir une connotation péjorative et finir par signifier charlatan.

 

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