Origine et évolution
des statuts des communautés |
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Conclusion L’origine des statuts des communautés d’apothicaires se trouve dans la Bagdad abbasside, mais ce sont les constitutions de Melfi qui ont servi de modèle en Occident. Au cours des siècles, les statuts n’ont cessé de s’enrichir et de s’adapter à la situation scientifique et économique. Dans tous les pays, c’est à une évolution des textes régissant la profession pharmaceutique que l’on a assisté, pas à une révolution. Une certaine variété est toutefois apparue au cours de cette évolution. L’originalité du regroupement avec les médecins à Florence résulte de l’importance politique des marchands dans la cité. Cette diversité s’est avérée particulièrement flagrante dans le cas de nations de tradition culturelle aussi différente que la France ou l’Angleterre. En France, on est progressivement passé de l’apothicaire au pharmacien, en Angleterre, l’apothicaire s’est peu à peu éloigné de la pharmacie, laissant la place libre pour le « chemist », qui a, lui-même, évolué vers le pharmacien. En dépit de la riche diversité qui s’est manifestée suivant les pays et même suivant les cités, ce parcours à travers les statuts des communautés d’apothicaires montre que l’émergence des apothicaires s’est avérée totalement indissociable de l’apparition d’une réglementation adaptée. Cette relation entre encadrement législatif et exercice de la pharmacie n’est pas près de disparaître. |