Laboratoires Lumière

En 1892, Antoine Lumière fabrique à Lyon des plaques photographiques, ses fils Auguste et Louis améliorent le procédé en utilisant des sels minéraux d’argent. En 1895 le cadet Louis invente le cinématographe. Auguste Lumière, afin d’exploiter les propriétés thérapeutiques de  produits chimiques  crée en 1902 un laboratoire pharmaceutique: la société des Produits Chimiques Spéciaux »Brevets Lumière ».  Le laboratoire est installé à Mont plaisir, chemin Villon à proximité de l’usine de produits chimiques, il emploie en 1910, 150 personnes, une clinique y est accolée.  

Il met sur le marché: un anti-thermique la Cryogénine (1904), les sels d’or et d’argent préconisés dans le traitement de la tuberculose et des rhumatismes l’Allocrysine (1922), le Tulle gras, (1916)  l’EMGE Lumière  (hyposulfite de magnésium, 1928),  des vaccins oraux, des produits biologiques pour l’opothérapie.

Le laboratoire Lumière est à l’origine de l’édition de nombreuses  brochures publicitaires  de revues l’Avenir Médical publié de 1904 à 1944 et les Annales des Laboratoires Lumiére de physiologie expérimentale et de pharmacodynamie. 

L’entreprise périclite après la disparition d’Auguste Lumiére en 1954, elle ne renouvelle pas son catalogue, ses produits ne sont plus prescrits. Elle est absorbée en  1967 par les laboratoires Sarbach de Chatillon-sur-Chalaronne (Ain), l’usine est fermée.

Le Tulle Gras est retiré du marché en 2009.

Sources:

• Marcel Pacaut, L’Industrie des produits pharmaceutiques à Lyon, Les études rhodaniennes, Vol 21, n°1-2, 1946, 55-66
• Anonyme, L’Industrie Pharmaceutique dans la région lyonnaise depuis ses origines, Lyon Pharmaceutique, numéro spécial du cinquantenaire, 1975, 26, 445-451
• Les laboratoires Lumière de physiologie et de pharmacodynamie, 1913-1914, Société des brevets Lumière
• Anonyme, Les firmes lyonnaises, Labo Pharma, n°123, Juin 1964, 63-74
• Alexandre Blondeau, Lumière, Histoire des laboratoires pharmaceutiques en France, Tome 2, Le Cherche Midi 1994, 176-183