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Histoire des Laboratoires LE PERDRIEL

 Laboratoires LE PERDRIEL

Photos du Laboratoire Le Perdriel (1930)

« La première génération pharmaceutique de la famille Le Perdriel vivait au début du XIX° siècle. François Le Perdriel fonda les Laboratoires en 1823 ; son fils, Charles, lui succéda en 1859. Celui-ci, décédé en 1865, fut remplacé par sa veuve jusqu’en 1886, date à laquelle leur fils Albert prit la direction. Il céda lui-même celle-ci à ses fils en 1919. Cette unité de direction a conservé à la maison les traditions de principes et de conscience professionnelle et commerciale instaurés par son fondateur.

François Le Perdriel fut le créateur de la Toile vésicante rouge et s’adonna tout particulièrement à la fabrication de tous les produits pour l’établissement et le pansement des cautères ainsi que des sparadraps. En 1836, il inventa la fabrication des bas en tissu élastique, progrès immense dans le traitement des varices.

Charles Le Perdriel introduisit dans la thérapeutique l’usage de la Résine de Thapsia Garganica et fut le premier en France à donner aux médicaments la forme effervescente qu’il adopta pour les Sels de lithine, les Sels purgatifs et les Sels de fer. La veuve de Charles Le Perdriel se chargea de la fabrication de la Fucoglycine du docteur Gressy, succédané naturel de l’huile de foie de morue.

Albert Le Perdriel créa la série des glycérophosphates effervescents et plus particulièrement la Biosine (glycérophosphate double de chaux et de fer). Sur les indications du Professeur Richelot, il perfectionna le caustique du docteur Filhos, utilisé par son grand-père pour l’établissement des cautères de façon à ce qu’il puisse servir dans le traitement des métrites cervicales. Il donna à la nouvelle forme le nom de Néofilhos.

Enfin, les fils de ce dernier ont ajouté à la fabrication de tous ces produits, celle du Coaltar saponiné, créé par Ferdinand Le Beuf, pharmacien à Bayonne. »

 Photos

Source : Revue de la Société d’histoire de la Pharmacie, 1929

Complément d’information (Avril 2018)

L’affaire reste prospère jusqu’à la Seconde guerre Mondiale, mais ne disposant pas de centre de recherche le catalogue ne se renouvelle pas, ses médicaments sont de moins en moins prescrits.

En 1954, ils déménagent 11 rue Milton à Paris, de nouvelles spécialités sans originalité sont commercialisées sans succès: le Néofilhos un crayon caustique, le Tomem une émulsion de baume de Tolu et une solution antiseptique  le Paraiode.

En 1958, ils achètent les laboratoires Leprince  qui apporte un laxatif la Cascarine.

En 1960, ils sont absorbés par les laboratoires Gerda, le Coaltar saponifié est retiré du marché en 1997.

Médicaments commercialisés par Le Perdriel en 1949-1950 (Le Livre du Praticien) :

Benzoate de Lithine effervescent,Biosine, Carbonate de Lithine effervescent,  Citrate de Lithine effervescent, Coaltar Saponisé, Fucoglycine, Néofilhos, Salicylate de Lithine effervescent, Toile vésicante « Le Perdriel », Tolem.

 

Bibliographie:

  • Anonyme, Histoire des laboratoires Le Perdriel, La Société d’Histoire de la Pharmacie et ses bienfaiteurs, Bulletin de la Société d’Histoire de la Pharmacie, 1929, Vol 17, n°66, 440 chapitre XX

 

4 avril 2018
André Frogerais

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