Auguste Marie Denis GUILBERT (1782-1855) |
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Né à Saint-Denis le 15 février 1782, fils d’un notaire de l’abbaye royale de Saint-Denis, Denis Guilbert était destiné à suivre la carrière paternelle, mais la Révolution lui interdit cet espoir. En 1802, il était attaché au corps de Bernadotte en qualité d’officier de santé, et il allait le demeurer jusqu’en 1810. Il fut principalement chargé du service dans les hôpitaux du Hanovre, puis fut volontaire pour assurer le service dans l’hôpital de Landshutt où le typhus s’était déclaré avec violence et s’y conduisit héroïquement. Quittant le service des armées, il se fit recevoir maître en pharmacie et exerça la pharmacie à Paris, successivement 30, puis 38 rue Dauphine, à partir de 1814 jusqu’en 1827. Il fut nommé professeur adjoint d’histoire naturelle le 8 juin 1825 en remplacement de Pelletier nommé titulaire, et comme l’enseignement de ce dernier était consacré presque exclusivement à la minéralogie, Guilbert fut chargé de l’histoire des médicaments d’origine végétale et animale. Lorsque le 14 juin 1832, Pelletier devint directeur-adjoint de l’Ecole et abandonna sa chaire, l’Ecole désigna Guilbert pour recueillir sa succession. Mais cette présentation n’empêcha pas qu’une ordonnance du 7 octobre 1832 nomma titulaire Guibourt qui n’était pas candidat, mais était déjà connu par de remarquables travaux. C’est à cette époque qu’une très grave épidémie de choléra ayant éclaté à Paris, Guilbert, qui s’était fait recevoir docteur en médecine l’année précédente, se dépensa avec un dévouement admirable. Le Conseil de l’Ecole, dans sa séance du 16 mars 1833, décidait que « M. Guilbert traitera des drogues simples tirées du règne animal, qu’il accompagnera de quelques considérations de physiologie et d’anatomie comparée, premier enseignement de la zoologie à l’Ecole de pharmacie. C’est cet enseignement qu’il assura jusqu’à sa mort survenue à Paris le 29 octobre 1855. Tous les biographes de Guilbert se plaisent à célébrer ses vertus morales : courage, charité, dévouement, mais ils sont contraints de reconnaître que sa renommée a été fort modeste et son enseignement assez effacé. Sa théorie du « fluide électrique superflu » ne lui fait pas grand honneur, non plus que son seul ouvrage connu sur « l’art de guérir et d’éviter les maladies ». Biographies Gaultier de Claubry. Discours prononcé sur la tombe du professeur Guilbert. J. Pharm. Chim. 1855, 27, p. 465. « Centenaire de l’Ecole de Pharmacie », p. 284 et 335.
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Référence : G. Dillemann. Historique des Facultés de Pharmacie. Produits et problèmes pharmaceutiques, années 1970 |