Le Catalogue GOY vers 1910
Etiquettes illustrées
Rappel sur les Etablissements GOY :
Les documents originaux indiquent que c’est le 19 février 1895 que Bouniol et Rozet vendent à Adolphe GOY et Alfred Jaeger leur fond de commerce qui est « une usine de fabrication de produits pharmaceutiques conditionnés au nom du pharmacien et avec la marque de la dite usine, connue sous le nom d’Usine française avec marque déposée en 1884, ainsi que la fabrication des pastilles, dragées, pilules, granules et produits analogues ». Un document bancaire de 1905 indique que Adolphe GOY a été autrefois établi pharmacien en Seine et Oise, puis 4, faubourg Poissonnière, à Paris, où il a succédé à M. BECK, son oncle, en janvier 1893, et a vendu ce fonds de commerce en juin 1897. Adolphe GOY a constitué le 31 Mars 1895 la société en nom collectif GOY & Cie pour une durée de 15 ans, avec Monsieur Alfred Otto Jaeger, Pharmacien à Mulhouse, pour la somme de 80000 F et avec l’aval de Mme Marie BECK, l’épouse de A. Goy. Jaeger se retire de l’affaire en décembre 1901. La société est dissoute et immédiatement reprise par GOY et en devient le seul propriétaire jusqu’en 1905. En cinq ans, la valeur du fonds de commerce a triplé et les stocks ont doublé.Mais ce n’est qu’en 1905 que se crée la « Société des Etablissements GOY ».
Pour en savoir plus, voir GOY
Les catalogues des Etablissements GOY sont remarquables à plus d’un titre et ont fait l’objet d’une publication dans notre Revue en 19851. Il s’agit, dans cette exposition, de donner quelques exemples des illustrations lithographiées de ces ouvrages. Il existe une série de catalogues entre 1899 et 1950 mais nous avons choisi le catalogue paru vers 1910 car c’est sans doute le plus complet. Il faut noter que cet ouvrage précède l’arrivée de Maurice Bouvet chez GOY. Il n’y arrivera que quelques années plus tard, développant les pastilles MBC dont il déposa la marque en 1918.
Voir l’article complet
Le catalogue des années 1910 de format 24,5×16 cm, sous couverture cartonnée illustrée, est composé de deux parties analogues à l’édition de 1901 et sort de l’imprimerie des Etablissements GOY. Ce laboratoire possédait en effet sa propre imprimerie, ce qui lui permit de réaliser de très belles illustrations en couleur. La première partie compte 58 pages. Onze pages donnent des vues photographiques des usines de Goy à Bagnolet et à Paris (rue Beautreillis). Dans la seconde partie, nous avons 48 pages de planches en couleur dont nous reproduisons ici quelques clichés de spécialités réalisées par Goy.
Les Pastilles MBC (Menthol, Borate de soude, Cocaïne) feront la gloire des Etablissements GOY. Cependant, en 1910 la marque n’existe pas mais plusieurs produits s’en rapprochent beaucoup, à commencer par les pastilles ou dragées Menthol Cocaïno-Boraté qu’on peut voir ici, mais aussi les pastilles Cocaïne, Aconit et Borate de soude qui sont proches des pastilles de chlorhydrate de Cocaïne dans le Catalogue. Dans tous les cas, il s’agit de soigner la gorge douloureuse ou l’extinction de voix. Comme l’indique l’étiquette, elles sont recommandées par « toutes les Célébrités médicales ».
Les pastilles MBC qui prendront la suite verront la cocaïne remplacée ultérieurement par la Codeïne puis finalement par le Chlorhydrate de procaine avant de disparaitre dans les années 1970.
Parmi les autres spécialités de Goy, on en trouve plusieurs à base d’escargots pour le traitement de la toux, sous forme de sirop ou de pâtes. Cet usage thérapeutique de l’escargot était connu depuis l’antiquité mais le XIXe siècle voit un regain d’intérêt pour l’usage pharmaceutique et médicale de l’escargot avec, en particulier le travail de Georges Tarenne en 1808 et son ouvrage sur les escargots et leur capacité à guérir les hernies ou descentes « sans dépense ni secours étranger ». Il faut aussi citer le travail de O. Figuier vers 1840. Il cite E. Soubeiran : « Les limaçons contiennent un principe mucilagineux animalisé, mal connu dans sa nature chimique mais que quelques personnes, cependant, emploient avec confiance dans les maladies de poitrine ; quelquefois, on fait avaler les limaçons crus. Sous cette forme, c’est un remède dégoûtant » Et Figuier indique que plusieurs médecins ont l’expérience de cet usage thérapeutique des escargots : Chrestien, Pourché, Legrand, Simon et Flin, qui tous emploient le remède pour la phtisie. L’ouvrage décrit les formes pharmaceutiques utiles : sucre d’escargots, tablettes, sirop, pâte d’escargots, chocolat d’escargot.
Ces formulations sont destinées à l’administration orale et indiquées contre les rhumes opiniâtres, la phtisie au 1er et 2e degré, les irritations aiguës et chroniques de la poitrine et des organes digestifs. Le Dorvault de 1877, quant à lui, fait état de la pâte d’escargots au lait d’ânesse, de la pâte de limaçons Quelquejeu, de la pâte pectorale aux escargots de Figuier ou de Mure, du sirop d’escargots de Figuier ou de Mure, du sirop pectoral aux escargots de Figuier, ainsi que la pâte pectorale aux escargots de Baron-Barthélémy. Ce dernier, pharmacien à Béziers (Hérault), publie un mémoire sur les préparations pharmaceutiques à base d’hélicine admises à l’Exposition universelle de 1855. Mais l’affaire rebondit au XXe siècle : Le Dorvault de 1945 présente encore tout un paragraphe sur le limaçon qui montre qu’on utilise encore à cette époque les propriétés thérapeutiques des hélices. Mais on pourrait penser que c’est la fin de la carrière scientifique de l’escargot en médecine. Il n’en est rien puisque plusieurs articles scientifiques vont relancer le sujet. Celui de Quevauviller, en 1953, fait une revue assez complète des propriétés de l’escargot en thérapeutique et signale l’usage du sirop vers 1920 chez les bronchiteux chroniques. L’auteur souligne que, « s’il ne viendrait à l’idée de personne de tenter une telle thérapeutique dans la tuberculose, des recherches récentes ont confirmé, avec diverses préparations à base de mucus d’ Helix pomatia, les vertus calmantes dans la coqueluche et la bronchite chronique, en raison des propriétés antispasmodiques et fluidifiantes des sécrétions » Pour la première fois, de façon précise, la préparation du produit est décrite : « On peut trouver actuellement diverses solutions d’extraits de mucus (Hélicidine, Pertussidine, Pomaticine) qui ne diffèrent entre eux que par leur mode d’obtention…
Quevauviller fait ensuite un point sur les activités pharmacologiques du mucus d’Hélix pomatia : activité mucolytique in vitro, action inhibitrice sur les cultures de bacilles coquelucheux de Brolet et Gaugon, activité spasmolytique sur les voies respiratoires. L’auteur conclut : « L’activité antispasmodique du mucus d’Hélix sur l’arbre bronchique ne peut-être mis en évidence qu’à fortes doses, très éloignées des doses thérapeutiques. Aussi, nous ne pensons pas que cette action musculotrope puisse expliquer la sédation des quintes coquelucheuses. Ce sont donc plutôt les deux propriétés mucolytique et bactériolytique que nous avons pu examiner précédemment qui sont responsables des phénomènes observés en clinique. »
Voir l’article complet sur Persée
Un autre produit important dans le catalogue Goy , c’est l’huile de foie de morue sous des formes diverses : émulsion d’huile de foie de morue pure et aux hypophosphites de chaux et de soude, émulsion lécithinée d’huile de foie de morue, ou encore capsules de Gaduol, marque déposée.Ce nom est bien sûr dérivé du nom latin de la morue, Gadus Morrhum L.. En 1908, elle est décrite dans la Pharmacopée française sous forme d’émulsion, d’huile créosolée et d’huile phosphatée. Dans son àouvrage de 1913, Narodetski la recommande comme reconstituant et pour traiter scrofule et rachitisme. Mais, considérant qu’elle est mal supportée, il propose de la remplacer par le Sirop Tannodol « à base de principes actifs de plantes marines et des phosphates ». Si Goy fait la promotion de l’huile de foie de morue, on voit que des succédanées sont proposées à cette époque compte tenu des effets digestifs du produit.
Les cigarettes médicales en 1910 ont un succès réel. Comme l’indique Narodeski, on employait ordinairement les cigarettes de belladone, de digitale, d’eucalyptus, de stramonium et de jusquiame.Nous voyons ici quelques exemples des cigarettes proposées par les Etablissements Goy, mais il y en avait toute une série dans son catalogue : en plus de celles déjà citées, on trouvait des cigarettes arsénicales, des cigarette de camphre, de cannabis indica, de datura et belladone, des cigarettes mentholées, des cigarettes antiasthmatiques ou encore pectorales. Seules les cigarettes de Belladone et celles de stamoine étaient en 1908 à la Pharmacopée française. Le Dorvault présente nettement plus de ce type de produit. Son édition 1928 par exemple distingue les cigares médicinaux qui sont « des plantes naturelloes ou additionnées dee substances médicamenteuses en poudre ou dissoutes, que l’on dispose en cigares analogues pour la forme à ceux de la régie et dont les principes actifs se volatilisent sous l’influence de la chaleur, mais ne peuvent être décomposés par elles ». On trouve en particulier des cigares opiacées à base de belladone et d’extrait d’opium. Dorvault propose aussi des cigarettes antiasthmatiques, des cigarettes aromatiques, des cigarettes arsenicales de Boudin (ou cigarettes de Dioscoride), les cigarettes de camphre de Raspail, les cigarettes pectorales d’Espic (pharmacien de Bordeaux), les cigarettes indiennes de Lancelot, les cigarettes mercurielles de Bernard. Ces dernières contenaient du bichlorure de mercure, de l’extrait d’opium et du tabac mais dénué de nicotine « par plusieurs macération (du tabac) dans de l’eau acidulée, on lave ensuite dans l’eau pure, on fait sécher les feuilles, on les incise et on les roule en cigarette dans du papier ».Un autre chapitre important du catalogue Goy de cette époque concerne les vins et élixirs ainsi que les extraits permettant au pharmacien d’officine de les préparer. Parmi les vins, Goy propose le vin bidigestif (à base de pepsine et de diastas), le vin de Coca du Pérou, le vin de Koka et Cola, de Koka et de Quniquina, de Quina, le vin créosolé (et phosphaté), le vin de gaïaicol, etc. On trouve aussi le Quinium et le Quinium phosphaté et les sucs de viande concentrés. Ces derniers pouvaient être seuls ou mélangés à du Quinquina, de la Kola, du Lactophosphate de chaux, du Fer, ou des combinaisons de ces produits. Dans le même catalogue, on trouvait 16 extraits fluides pour vins : vin d’absinthe, vin diurétique de la Charité, vin diurétique de Trousseau, vin de Quinium, vin de Valériane, etc. A propos des extraits, le Catalogue Goy fait à cette occasion tout un descriptif des extraits dont la Commission du Codex de 1908 avait modifié le mode de préparation. Goy préparait ces extraits en fonction des exigence de la nouvelle pharmacopée mais indiquait : « Toutefois, nous tenons à la disposition de nos confrères, comme par le passé, les extraits supprimés dans la nouvelle pharmacopée, qui conservent une existence légale, du fait qu’ils se trouvaient portés dans les précédentes éditions du Codex ».On trouve effectivement dans le Codex 1908 plusieurs vins médicinaux, de même que des vinaigres médicinaux. De façon plus générale, GOY proposait de très nombreux extraits à la vente: extraits mous, extraits semi-fluides, extraits fluides pour sirops, extraits fluides pour mellites , autres extraits fluides dits américains…
Quant aux Elixirs, ceux du Codex 1908 sont peu représentés dans le catalogue GOY. On y trouve bien l’élixir de pepsine et celui de terpine. on ne trouve pas l’élixir de Cola, l’élixir dentifrice, l’élixir de Garus ni l’élixir parégorique. En revanche GOY propose l’élixir d’antipyrine, l’élixir antigastralgique, celui de pancréatine, de papaïne, d’Hamamelis et Capsicum, de peptonate de fer, l’élixir polybromuré, l’élixir purgatif contre les glaires, le vermifuge à la santonine, etc. A noter aussi dans les produits divers la liqueur de Goudron de Norwège qui a droit à plusieurs étiquettes très illustrées.
Parmi les produits en vogue à l’époque du Catalogue GOY, il faut remarquer les médicaments issus du santal. On trouve les capsules de santal citrin et les capsules de Santalol Huëff. Le Santal jaune ou citrin sous forme d’essence (qui était à la Pharmacopée française de 1908) était utilisé pour les maladies des voies urinaires et contre la blennorrhagie. Narodestki faisait remarquer qu’il était cher et donc souvent falsifié avec des essences inférieures. Le Dorvault de 1925, au chapitre « Santaux » donnait quelques détails sur le Santal Citrin : son essence provenait principalement du centre de l’Inde, dans le district de Mysore. Mais on distinguait l’essence des Indes orientales, celle des Indes occidentales (provenant de l’Amyris balsamifera, Rutacées), et celle de l’Australie occidentale fournie par une autre espèce, le Fusanus spicatus R. Br.
Un des chapitres important du Catalogue Goy concerne les produits d’hygiène qui sont classées en « Savons médicamenteux antiseptiques » (plus de 25 savons différents dont on voit ici l’exemple du savon au Thymol), « savons hygiéniques et de toilette » et « savons aux fleurs printanières ». On trouve également du coton iodé, des pansements antiseptiques comme ceux du Dr Lister. seul le Coton iodé était inscrit à la pharmacopée de 1908.
La forme « granulés (Saccharures ou saccharolés) » est extrêmement présente dans le Catalogue Goy. C’est en effet une forme « actuellement très en vogue dans le public comme dans le monde médical » explique l’auteur du catalogue. Il poursuit : « Ce sont des préparations qui se présentent sous une forme agréable et d’administration facile… Nous préparons les granules sous deux formes : semoulée et vermiculée. La première forme consiste en petits grains à peu près réguliers et dépourvus de poudre autant que faire se peut. L’autre forme est constituée par de petits filaments vermiculés, à surface légèrement chagrinée, de longueur variable. Cette forme offre l’avantage de permettre une dissolution plus rapide, en même temps que celui d’un dosage plus exact. C’est la forme adoptée par le nouveau Codex pour les saccharolés qui y sont inscrits ». Il s’ensuit une longue liste de médicaments granulés disponibles chez Goy dont on voit ici quelques exemples illustrés : tridigestif granulé, Kola granulée, hémoglobine soluble granulée…On trouve également toute une série de capsules médicamenteuses, forme encore plus fréquente que la précédente, avec ici deux exemples : les capsules d’essence de térébenthine (capsulines gélatineuses ovales) et les capsules d’éther pur (perles), mais on pouvait également se procurer des capsules de bleu de méthylène, de gaïacol, d’eucalyptus, de chloroforme, de goudron de Norwège, d’huile de Chaulmoogra, de baume de Copahu, de quinine, etc. Le Codex de 1908 précisait effectivement que « les médicaments que l’on capsule ordinairement de cette manière sont : l’éther, l’essence de térébenthine, l’essence de santal, l’eucalyptol, la créosote, le goudron, etc. »
Parmi les formes courantes vers 1910, on trouve bien entendu les sirops. Les Etablissements GOY en proposent plus d’une trentaine : sirop de bromure de calcium « (Trésor de l’enfance) », sirop de chloral, sirop de figues composé, sirop de pommes de Reinette, sirop de raifort iodé, etc. Nous avons choisi les illustrations de deux sirop particuliers : le sirop de digitale et le sirop diurétique de stigmates de maïs. Les stigmates de maïs étaient utilisés dans les maladies des reins et de la vessie nous indique Narodeski en 1913. On les préparaient alors sous forme de tisane ou de sirop. A propos de la digitale, Narodeski indique que la plante est utilisée pour ralentir la circulation du sang et diminuer le nombre des pulsations du coeur. C’est par ailleurs un diurétique puissant et un sédatif. mais il précise aussitôt : « la digitale et la digitaline sont des médicaments très dangereux qu’il importe d’éviter ». Le sirop de digitale était au Codex 1908 de même que le sirop de stigmates de maïs (ou sirop de styles de maïs).
Il est nécessaire de faire un chapitre à part pour les produits divers du Catalogue Goy. Cette rubrique « produits divers » de 4 pages regroupe des médicaments, des sels pour boisson, des produits vétérinaires, mais saussi des produits pour détacher les vêtements (la Schistoline), des produits pour les bains (Sulforinodore, bain de Barèges sans odeur). Nous avons choisi ici quelques exemples d’étiquettes très joliment illustrées de ces produits divers : le feu ardent était une embrocation destinée à un usage vétérinaire. La poudre analeptique phosphatée était indiquée pour soutenir les enfants, les vieillards et les convalescents.
Parmi ces produits divers, on trouve aussi de la poudre insecticide et la « poudre plastique de la bonne infirmière » (Astringente antileucorrhéique) pour supprimer les flueurs blanches, les écoulements et les échauffements et pertes de toutes natures ». On peut difficilement être plus vague ! On trouve aussi la Levure de bière qui est curieusement utilisée pour le » traitement mycodermothérapique des affections parasitaires de la peau : furonculose, anthrax, eczemas, psoriasis, etc. ». On peut aussi voir les comprimés effervescents au sel de Vichy. On obtenait par simple dissolution une eau minérale gazeuse « analogue à celle des Sources de Vichy convenant au traitement des mêmes affections ». On pouvait boire le résultat pur ou additionné de vin. Dans les produits divers, on constate la présence de la vaseline, mais pas encore la paraffine qui sera commercialisée par GOY en 1914. Cette année là, en effet, Goy fait paraitre son premier « bulletin périodique » dans lequel l’huile de paraffine fait l’objet d’un article : ce dernier indique que c’est le 27 janvier 1914 qu’une communication est faite en France à l’Académie de Médecine sur l’emploi de cette huile. « Les huiles de Paraffine des Etablissements Goy répondent d’une façon complète aux désiderata exprimés soit par les éminents Docteurs que nous venons de citer, soit par les autres Maîtres de la science. Elles sont d’une pureté absolue, de la densité requise et dépourvues d’un goût quelconque qui puisse rendre leur absorption difficile »
Pour conclure, nous n’avons montré ici que quelques images du Catalogue GOY qui est à la fois très fourni en produits pharmaceutiques et très richement illustré. Les lithographies sont en effet remarquables, de même que les étiquettes des produits conçues et fabriquées par les Etablissements Goy. Faute de place, nous ne pouvons pas montrer l’ensemble des produits fabriqués ni leurs étiquettes. Il faut cependant indiquer un certain nombre d’autres chapitres importants dans ce catalogue : les ampoules et serums stérilisés, les biscuits médicamenteux (purgatifs, vermifuges ou les deux), les chocolats et dragées médicamenteux (en particulier le chocolat « Napolitain » et du chocolat en pastilles), les ovules et suppositoires, les pastilles, la confiserie pharmaceutique (en particulier les pâtes pectorales) et les pilules. Deux formes méritent une attention particulières
– les comprimés, forme pharmaceutique encore nouvelle et qui avait fait l’objet d’un travail important de Maurice Bouvet. On peut d’ailleurs se demander si ce n’est pas la raison principale de son embauche chez Goy quelques années plus tard.
– les pastilles : elles étaient timbrées à la marque de fabrique de Goy qui était un as de trèfle. C’est ce symbole qu’on retrouvera ultérieurement sur les pastilles MBC.
1. Bruno Bonnemain et Pierre Julien. Six catalogues des Etablissements GOY, RHP, XXXII, N°267, Décembre 1985.