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La chromolithographie et la Pharmacie

 EXPOSITION TEMPORAIRE

La chromolithographie et la Pharmacie 

 Cette page est destinée à recevoir des expositions temporaires : des sujets spécifiques à une période, ou à l’occasion d’un évènement particulier donneront lieu à des expositions temporaires sur quelques semaines, voire quelques mois. Toutes les suggestions sont les bienvenues !

 1ère Exposition : La chromolithographie et la Pharmacie

 

   C’est Sennefelder, chanteur dans un théâtre de Munich, qui le premier, observa en 1798 la propriété qu’ont les pierres calcaires de retenir les tracés à l’encre grasse. « La lithographie, impression à l’aide d’une pierre spéciale, est en effet fondée sur le principe chimique de la retenue et du rejet de certains corps, et en particulier du rejet des matières grasses par une surface humide », nous dit Frédéric Hesse, 1897. « Ces matières pénètrent dans les pores de la pierre, qu’elles transforment en oléomanganate de chaux, corps qui a la propriété de retenir certaines encres grasses, diversement colorées. »

              

              

Série des cartes publicitaires de l’Eau des Carmes Boyer (Chromolithographies)

 

Introduite en France par le Comte de Lasteyrie en 1816,  la lithographie connaît un rapide succès, tout particulièrement dans la presse, la caricature et le dessin politique. En 1837, Godefroi Engelman, de Mulhouse, résout les problèmes du repérage et du tirage à sec qui vont permettre l’industrialisation de l’impression en couleurs, il donne à ce nouveau procédé le nom de chromolithographie. Cette technique permet, à l’aide, de deux ou plusieurs pierres, des travaux dans le genre de l’aquarelle ou de la peinture à l’huile. En chromolithographie, chaque passage sous la presse ne peut produire qu’une seule couleur : le nombre total de pierres nécessaires à l’exécution d’une œuvre lithographique dépend du nombre de tons de la composition originale, et peut s’élever jusqu’à vingt et même au-delà (Hesse, 1897)(1).

        

         

Série de cartes publicitaires pour la Pharmacie Centrale (Chromolihographies)

 

La pierre lithographique a d’abord été fournie exclusivement par les carrières situées aux environs de Solnhofen en Bavière ; depuis, on a trouvé en France et dans les colonies françaises des gisements importants de pierre lithographiques. Cette pierre est un genre de calcaire, d’une grande densité et riche en carbonate de chaux. L’affaiblissement des carrière a, dès le début de la lithographie, fait rechercher un succédané à la pierre, d’un prix toujours élevé, et le zinc a paru mériter l’attention d’une manière spéciale (F. Hesse, 1897).

Vers 1905, cette technique sera effectivement  remplacée (en raison de son coût) par des procédés dérivants de l’application de la photographie à l’imprimerie, telle que la zingographie, dont la production aux couleurs à l’aniline parait bien fade à côté de ces splendides chromos. (2)

     

     

     

 Série de cartes LIEBIG (Chromolithographies)

 

Comme on peut le voir dans cette exposition, la publicité pharmaceutique a largement utilisé le vecteur à la mode de la chromolithographie à la fin du XIXème siècle pour promouvoir les médicaments. Ce fut en particulier le cas avec Liebig et son « Extrait de viande » dont on a ici une petite partie représentée, mais aussi les « Grains de Vals » et « l’Eau des Carmes Boyer ». Comme on peut le constater avec la Pharmacie Centrale, certaines officines émettent leurs propres cartes publicitaires. On trouve aussi quelques cartes pour la « Liqueur SESTER » ou le « Quina Laroche ». Il y a par ailleurs des exemples de cartes lithographiques ayant trait aux aliments reconstituants comme la « Semouline des RR. PP Trappistes du Monastère du Port-Du-Salut »

            

                          

Série de Cartes publicitaires pour les « Grains de Vals » (Chromolithographies)

Références :

(1)Frédéric HESSE. La chromolithographie et la photochromolithographie, Arnold Mulle ed. , Paris, 1897

(2)Au fil de la mémoire. Etiquette chromolithographiques. Lille. Bibliothèque municipale, 1993

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