illus014

Marcellin BERTHELOT

Marcellin BERTHELOT (1827 – 1907)


Marcellin BERTHELOT
est né à Paris (Son père était docteur en médecine près de la place de l’hotel de Ville). Après des études brillantes, et ayant obtenu le prix d’honneur au Concours général en 1846, il opta pour la chimie et entra dans le laboratoire particulier de PELOUZE. Ses première publications datent de 1830 et ont trait à la liquéfaction des gaz. Devenu préparateur de BALARD en 1851 au Collège de France, il se lance dans des recherches étendues sur l’essence de térébenthine. En 1853, il travaille sur la glycérine et découvrit les alcools polyatomiques. Cette même année, il publia sur la synthèse des principes immédiats des graisses des animaux, faisant ainsi les premiers pas de la chimie de synthèse organique.  En 1855, il obtenait l’éthanol en partant de l’éthylène; en 1856, il réalisait la synthèse de l’alcool méthylique. Au cours de ses huit années de préparateur, il avait poursuivit ses études de Pharmacie et les couronna par une thèse en 1858, intitulée : »Nouvelles recherches sur les corps analogues au sucre de canne ». A la création de la première chaire de chimie organique en France, créée le 2 décembre 1859 à l’Ecole supérieure de Pharmacie de Paris, Marcellin Berthelot en fut nommé titulaire. Il était alors âgé de 32 ans.

En 1860, M. Berthelot publiait « La Chimie Organique fondée sur la synthèse », oeuvre capitale traçant tout un programme de travaux qu’il mit en place les années suivantes. Il réalisa en particulier la synthèse de l’acide formique et celle de l’acétylène. Par son travail, Marcellin Berthelot a fait l’unité entre la chimie minérale et la chime organique. En 1865, une chaire de Chimie Organique fut créée pour lui au Collège de France et M. Berthelot devint inspecteur général de l’enseignement supérieur en 1876, puis membre du Conseil des Beaux Arts en 1880, et finalement ministre de l’Instruction publique et des Beaux Arts (1886), et ministre des Affaires Etrangères (1895). Par la suite, il devint l’initiateur d’un champ nouveau d’exploration à travers la thermochimie. Il travailla également dans le domaine de l’agriculture avec l’étude de la fixation de l’azote par le sol. Marcellin Berthelot a ainsi publié plus de 1200 mémoires de chimie. Un fait moins connu est à signaler : de 1860 à 1863, M. Berthelot collabora étroitement avec MENIER. Il passait régulièrement dans son usine et Menier lui avait demandé de faire préparer des produits de synthèse.

Le 18 mars 1907 Mme Berthelot décède et Marcellin Berthelot meurt à son tour le même jour en apprenant la nouvelle. Le gouvernement français, décidant des funérailles nationales, décide également de déposer les corps des deux époux au Panthéon au regard de « l’incomparable  savant, au grand citoyen, au profond philosophe, qui porta si haut le nom de la France par l’éclat de sa propre gloire, la pureté de son patriotisme et le génie de sa pensée. » 

 

Références :

  • Figures pharmaceutiques françaises. Notes historiques et portraits (1803-1963), Masson & Cie, Paris, 1953, 273
  • Grands pharmaciens, Paule FOUGERE, Buchet/Chastel ed., Paris, 1956, 336 p.

 

 

Voir aussi l’article paru dans notre revue : Chaigneau Marcel. Le pharmacien Marcelin Berthelot et la pharmacie. In: Revue d’histoire de la pharmacie, 80ᵉ année, n°292, 1992. pp. 7-13. 

Tags: No tags

Comments are closed.