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Antoine Jérôme BALARD

Antoine-Jérome BALARD

 Antoine-Jérome Balard est né à Montpellier le 20 septembre 1802, dans une famille modeste de vignerons. Après des études secondaires de bonne qualité, Balard devient élève dans une pharmacie et, à dix-sept ans, est préparateur à la faculté des Sciences. Il apprend par ailleurs la chimie à l’Ecole de Pharmacie auprès de Bérard qui l’initie aux procédés industriels en l’admettant dans son usine de chimie de la Paille.

Reçu pharmacien en 1826, Balard créé, dans la rue de l’Argenterie, à Montpellier, une officine qu’il cède (en 1839) à Lutrand, l’un de ses élèves. La découverte de l’iode par Courtois en 1811 incite Balard à s’intéresser en 1826 à la présence d’iode dans les plantes, mollusques et autres êtres marins. Examinant les eaux mères des marais salants à la recherche d’iode, il observe un dépôt après traitement par le chlore. Deux ans plus tard, Balard publie ses résultats et montre qu’il avait isolé un nouveau corps, analogue au chlore et à l’iode : le brome. Une découverte de cette importance, faite par un jeune élève en pharmacie à peine âgé de 24 ans, fut un évènement pour le monde savant. Ainsi les 4 éléments de la famille du chlore ont été découverts par des pharmaciens : le chlore par Scheele, le brome par Balard, l’iode par Courtois et le fluor, entrevu par Scheele, a été isolé par Moissan.

A la suite de sa découverte, Balard est nommé Professeur de chimie au Lycée de Montpellier et Professeur adjoint à l’Ecole supérieure de Pharmacie. En 1834, il succède à son maître, Joseph Anglade, dans la chaire de la faculté des Sciences.

En 1842, Balard est appelé à Paris pour suppléer Thénard dans son cours de chimie de la Sorbonne. Cette même année, il découvre l’acide oxamique et étudie l’alcool amylique en 1844. En 1844 également, il est élu à l’Institut en remplacement de Darcet. En 1845, il est Maître de Conférences à l’Ecole Normale Supérieure, enseignement qu’il abandonne en 1851 pour la Chaire de chimie du Collège de France, où il a professé jusqu’à sa mort. Enfin, en 1867, il quitte la Sorbonne pour devenir Inspecteur Général de l’enseignement supérieur.

Il succombe le 30 Mars 1876 à Paris, laissant à ses contemporains le souvenir de sa physionomie à la fois sérieuse et sympathique et un bel exemple à suivre de véritable savant.

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