Apothicaireries de France(hors officine) |
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Plusieurs ouvrages ont été consacrés aux apothicaireries en France. Un article de J Poisson (2006) est accessible sur le site de l’Ordre des pharmaciens sur le patrimoine des officines pharmaceutiques (http://www.ordre.pharmacien.fr). Comme l’indique son auteur, son étude a exclu délibérément les apothicaireries hospitalières. Voici donc une liste complémentaire et sans doute encore non exhaustive de ces apothicaireries : ANGERS : Musée Jean Lurçat (ancien hôpital Saint Jean) – XVIIème : date d’Henri IV. Vases à Thériaque du XVIIIème – Vieux Nevers et Vieux Rouen. APT : Musée archéologique – Salle reconstituée avec le mobilier d’origine comportant de remarquables collections de pots de pharmacie provenant de l’ancien hôpital BAZAS : l’hôpital de Saint Antoine a été fondé au Moyen-Âge sur la route de Saint Jacques de Compostelle, détruit, reconstruit puis réparé au XVIIIème siècle. L’apothicairerie daterait du XVIIIème siècle. On sait qu’elle existait en 1811. Les boiseries sont en bois de chêne sculpté. On y trouve une collection de verreries locales et de pots en faïence de toutes origines avec des décors en camaïeu bleu ou polychrome (110 pots en tout). On remarque une table de conception particulière ; vraisemblablement réalisée pour une meilleure stabilité de la balance posée dessus, elle porte également mortiers et trébuchet. BEAUGE : Hôpital du XVIIIème siècle – Faïences de Rouen et de Nevers couvrant la période du XVIème au XVIIIème siècles. BEAUNE : Hôtel Dieu XV7me siècle -Tapisserie Flamande, merveille de l’art pictural – Vase de bronze et d’étain, mortiers, faïences de Nevers et vins aromatiques. BESANCON : Hôpital Saint-Jacques – Pharmacie du XVIIIème siècle – Faïences de Nevers BEAUJEU : Petite apothicairerie très intéressante BOURG-EN-BRESSE : Musée des Arts et traditions populaires Marius Audin – Apothicairerie de 1743, un vrai joyau de l’art- Belles boites de poids BELLEVUE-SUR-SAONE : Musée de l’Ain (Prieuré de Brou) XVIIIème siècle – Sceau royal de Louis XV. BOURBON-L’ARCHAMBAULT : Musée Augustin Bernard – Ancien établissement thermal – Logis du Roi. Collection de pots de pharmacie de Nevers. CARPENTRAS : Musée Comtadin – Apothicairerie – Pots à décor linéaire sur émail brillant provenant des ateliers de Narbonne au XVIème siècle – Faïences de Moustiers décor bleu et blanc – Faïences de Montpellier. CHALON SUR SAONE : l’apothicairerie de l’hôpital St Laurent ne fut achevée qu’en 1649 soit plus d’un siècle après la fondation du centre hospitalier. Elle fut élevée en retrait des autres bâtiments hospitaliers car elle devait pouvoir assurer le service du public urbain. L’intérieur présente l’aspect d’un petit musée du XVII° siècle : les vieux tiroirs disposés en rangées verticales portent toujours l’inscription du nom de la plante officinale qu’ils contenaient jadis. Ils encadrent de précieuses faïences, des mortiers, des pichets d’étain. COLMAR : Musée d’Interladen – Un des plus beaux Musées de France – Regroupe entre autres des ensembles de faïences et de porcelaines du XVIIIème dont les pots de pharmacie provenant de l’Hospice Civil de Colmar. DOURDAN : Musée du château – Petite collection de faïences de pharmacie. DIJON : Hôpital du XVIIIème – Pots de Pharmacie GRAY: l’apothicairerie de l’hôpital rural occupe une salle ornée de boiseries comportant des rayonnages alvéolés où s’alignent des pots en faïence bleu uni, des bouteilles aplaties à décor de lys jaune et feuillage noir, des chevrettes décor XIX°, des bouteilles et piluliers à décor grêle et des pots à couvercle cylindrique avec un décor polychromique. ISLE SUR ORGUE : l’apothicairerie de l’Hôtel Dieu de J.B. Franque construit de 1749 à 1757 fut restauré il y a quelques années. Elle resplendit de couleurs fraîches et gaies : sous la lumière, les ors brillent et sur les étagères on découvre quelques très beaux vases du XVIII° de la fabrique de Moustiers. ISSOUDIN : Apothicairerie datant de 1646 – Représentation d’une officine datant de Louis XIII – Faïences de Nevers – 379 récipients et des onguents vieux de trois siècles. LES ANDELYS : Musée Nicolas Poussin – Ensemble de pots de Pharmacie provenant de l’Hôpital Saint-Jacques. LOUHANS : Jardin botanique – Pots du XVIème (ateliers de Lyon) – Ce serait la plus ancienne apothicairerie de France. Classée monument historique, elle renferme de fabuleuses richesses artistiques et historiques : on découvre placés dans les niches de la boiserie Louis XIII, la très belle collection de vases hispano-mauresques, les chevrettes à panse rebondie, les albarelli dont les bruns chauds et les bleus délicats s’harmonisent avec la boiserie. Tout aussi dignes d’intérêt : les vases lyonnais à la feuille de vigne (XVI°) bicolore (brun et bleu). On remarque également toute une paroi aux alvéoles plus petites supportant les « poudriers ». Ces poudriers de verre soufflé bien que d’aspect fragile datent de la fin du XVI° siècle et contiennent encore des poudres aux noms évocateurs (sang de bouc, poudre de millefleurs, safran…). Dans un coin, on remarque un magnifique mortier de bronze. LYON : Musée des Hospices Civils (partie XIIème de l’Hôtel Dieu) – Collection de faïences de pharmacie française et étrangère principalement des XVI, XVIIème et XVIIIème siècles. Une apothicairerie de 1528 -Rabelais y fut médecin de 1532 à 1535 – Cabinet de pharmacie de Louis XIII – Vases à Thériaque avec anses serpentées comme celles de l’Hôpital Aufrédi (Musée d’Orbigny-Bernon.) LONS-LE-SAUNIER : Hôtel Dieu fortifié – Ambiance agreste – Magnifique apothicairerie du XVIIIème siècle – Pots à canon – Faïences de Franche Comté. LA ROCHELLE : Reconstitution de l’Apothicairerie de l’ancien Hôpital Aufredi (1750) – 78 vases à thériaque et pots, chevrettes, mortiers, pots d’étain, clystères, instruments de chirurgie et de laboratoire – Célèbres sels Seignette ou sels polychreste de La Rochelle – Petite collection de pots de pharmacie de l’ancien hôpital général – Pots de Pharmacie fabriqués par les orphelins à qui l’on apprenait un métier (1722). MACON : Hôpital du XVIIIème – Boiseries, meubles, faïences de style régence – Cadre très élégant. MARCIGNY : Musée de la Tour du Moulin – 113 pots de faïences de Nevers. XVIIème provenant de l’hôpital, des coffrets, plantes médicinales, et quatre beaux mortiers en bronze (XVIème) – Curieux instruments d’alchimie de Cagliostro. MONTPELLIER : Musée Montpelliérain de la Pharmacie – Reconstitution de deux officines, l’une du début du XIXème, l’autre du début du XXème, avec leurs boiseries, meubles et objets divers. Collections de vases de porcelaine et de verre, instruments et appareils pour préparations pharmaceutiques, documents, tableaux, estampes, robes de professeur. NANCY : Musée historique Lorrain – Palais Ducal et couvent des Cordeliers – Département de la Pharmacie – Collections de vases, mortiers et instruments de laboratoire, belle série de vases de pharmacie en faïence de Viderviller de l’Hôpital Civil offerts par le Roi Stanislas. NARBONNE : Musée d’Art et d’Histoire – Ancien palais des archevêques – Remarquable ensemble de pots de pharmacie en faïence de Montpellier. PARIS : c’est au Musée de l’Assistance Publique que l’on pouvait admirer nombreuses faïences décorées du XVIII° siècle ainsi qu’une grande balance à plateaux carrés, un infusoire à tisane du XVIII° siècle en cuivre, et un petit alambic du XV° siècle. Tous ces objets proviennent de l’apothicairerie de l’Hôtel-Dieu créée en 1495 et de la pharmacie de l’hôpital général chargée de fabriquer et de fournir les médicaments aux établissements qui le composent. Mlaheureusement, ce musée a été fermé. PEZENAS : Musée Vulliod-Saint Germain. Entre autres objets et documents qui évoquent le séjour de Molière, une collection de faïences, pots de pharmacie de l’ancien Hôtel Dieu du XVIIème. POLIGNY : dans l’Hôtel Dieu, édifice du XVII° siècle, se trouve la pharmacie avec ses boiseries Louis XV, ses vitrines et rayonnages rehaussés de dorures, ses vases à balustres couverts, ses chevrettes et ses piluliers décorés en polychrome. PONTARLIER : L’apothicairerie de l’hôpital Saint Joseph occupe 3 pièces. Les murs de la plus grande sont ornés de vitrines et rayonnages sur boiseries vert et or: il subsiste quelques chevrettes à la couronne feuillue en camaïeu bleu. Les manquants ont été remplacés par une importante collection de vases en faïence fine comtoise ou « cailloutage » très en vogue au début du XIX° siècle. PONT-ST-ESPRIT : Musée Paul Raymond – Reconstitution de la pharmacie de l’hôpital de l’œuvre du Saint-Esprit renfermant 237 faïences s de Montpellier principalement des années 1700 et de la manufacture royale de Jacques Ollivier – Albarelli et chevrettes hispano-mauresques XV – XVIème. PUY : on peut voir à l’Hôtel Dieu une pharmacie du XIX° siècle dont les boiseries portent faïences et verreries, ainsi qu’un alambic en cuivre. SALINS-LES-BAINS : le cabinet de pharmacie de l’hôpital construit d’après les plans de l’architecte bisontin Convers de 1680 à 1690 est particulièrement réputé pour ses vaisselles d’étain et sa collection de vases, mortiers, faïences ressemblant à celles de Moustiers mais qui sont probablement de production locale. De plus, il faut remarquer les boiseries à décoration majestueuse rehaussée d’or qui sont l’oeuvre d’Etienne Dupret et Léonard Brunet (XVII° siècle) ST-AMOUR : Hôpital – Demeure rustique – Faïences bleues XVIème de Lyon. ST-DENIS : Musée d’Art et d’Histoire – L’apothicairerie de l’hôpital de Saint-Denis (fondé vers 643) qui date du XVII°, XVIII° siècle a été transférée dans ce musée. Elle comporte une collection de faïences dont cinq magnifiques vases de Rouen ST-LIZIER : la pharmacie de la Maison de repos date de 1683. Elle contient des boiseries encadrant les pots en faïence et une table avec mortiers et balance. STRASBOURG : le premier hôpital fondé à Strasbourg daterait de 1119. Il fut construit dans le centre (près de la cathédrale). L’emplacement actuel date de 1395. On peut voir à la pharmacie des Hospices Civils les armes des différents administrateurs de l’hôpital, notamment Ludwig Boeckel. On note la présence d’un premier compagnon apothicaire en 1515. 1537 est l’année de la fondation de la pharmacie qui prend beaucoup d’importance au XIX° siècle. Au musée alsacien, il reste aujourd’hui le matériel utilisé à la pharmacie dont un mortier lourd en agate d’une taille imposante. SAUMUR : Musée des Arts décoratifs – Ensemble de pots de pharmacie et chevrettes de Rouen. ST-GERMAIN-EN-LAYE : Boiseries de XVIIIème, pots à thériaque (Nevers). Faïences – Tisanerie Saint-Louis et Saint Roch (1654). L’apothicairerie faisait partie de l’ancien hôpital général du Roi, fondé par la Marquise de Montespan. La construction commença en 1698 et on fait mention de la pharmacie en 1792. Il reste des boites de faïences ornées, des vases et des bouteilles en verre de Venise ou de Sèvres, des cruches en faïence de Saint-Cloud et deux magnifiques pots à thériaque en faïence de Nevers à anses torsadées, décorées par des dessins chinois. TARASCON : Dans le musée du château du Roi René qui date de 1449, se trouve une apothicairerie du XVII° siècle provenant de l’hôpital Saint Nicolas. Elle contient un ensemble de 210 pots complété par des reproductions de la Botanique de Regnault. TOULOUSE : Musée Paul Dupuy – Possède l’un des ensembles les plus remarquables et la reconstitution de la pharmacie des Jésuites avec ses droguiers taillés par Béhori, excellent menuisier Toulousain en 1632, et ses pots et vases en faïence locale. TOURNUS : Hôtel du XVIIIème – Très grande diversité d’objets – Faïences de Rouen et de Nevers. TROYES : Pharmacie de l’Hôtel Dieu – Musée le Comte – Installée dans un bâtiment construit de 1702 à 1725. Cette pharmacie est demeurée inchangée avec ses superbes boiseries de style Louis XV, son escalier monumental (mobile), et de nombreux objets garnissant les rayonnages (320 boites en bois peint, 240 récipients en faïence parmi lesquels des vases, piluliers et, albarelli du XVIème, mortiers, bouteilles et locaux de verre.) L’ancien laboratoire est aménagé en Musée des Hôpitaux, documents sur les institutions charitables troyennes, collections d’étains, panneaux didactiques sur les récipients pharmaceutiques. VILLEFRANCHE-SUR-SAONE : Bâtiment du XVIIIème siècle : un mortier de 1606 et faïences de Nevers.
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