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Trousses dentaires du docteur Delabarre

Extrait de l’ouvrage du docteur Dehaut (1863) sur ce sujet1 :

Si une dent paraissant très saine devient douloureuse, on est fondé à croire qu’il s’agit d’une simple névralgie. Dans ce cas, faire bouillir deux grosses têtes de pavot dans un demi-litre d’eau, à employer en gargarisme ; avoir soin, en même temps, de préserver la joue de l’action du froid.

Si, une dent devenant très douloureuse, on remarque que. la gencive correspondante est rouge, gonflée et très sensible à la pression, on doit s’attendre à une fluxion, parce que le mal dépend d’une inflammation autour de la racine de la dent. S’il se forme un abcès, le soulagement est instantané, dès que le pus se fait jour, soit naturellement, soit par une piqûre de lancette…

La plus fréquente des maladies des dents est la carie, et l’arrachement en est le remède habituel. Mais, nous ne saurions trop engager nos lecteurs à ne pas recourir à ce moyen brutal, avant d’avoir tenté la guérison de leur dent. Cette guérison n’est pas toujours possible, mais elle l’est le plus souvent, et la conservation des dents a tant d’influence sur celle de la santé qu’il n’y a pas lieu d’hésiter à l’entreprendre. Si vous n’êtes pas en position de recourir aux soins d’un bon dentiste, procurez-vous le petit ouvrage que le docteur Delabarre a composé dans le but spécial de mettre chacun en état de soigner ses dents, de les guérir et de les plomber. Ce savant praticien a réuni dans un petit nécessaire tout ce qu’il faut pour obtenir le meilleur résultat possible. Les moyens à employer sont inoffensifs, et les explications pour les mettre en œuvre sont d’une parfaite clarté.

Le docteur Delabarre a été pendant trente ans le médecin dentiste des hôpitaux de Paris. Pendant sa longue carrière, il a publié de nombreux travaux sur des questions relatives à l’art dentaire. C’est lui qui a songé à délivrer les petits enfants de ces tortures si pénibles causées par la sortie des premières dents ; on ne sera donc pas surpris que ce travailleur ingénieux ait aussi trouvé et mis à la portée de tout le monde des moyens de soigner les dents et de les guérir dans les cas si fréquents où il est impossible de rencontrer un bon dentiste. Certes, on ne remplacera pas toujours complètement ce bon dentiste, dans tous les cas ; mais, on peut assurer que la plupart de ceux qui le voudront seront à même de se débarrasser, eux ou les leurs, des souffrances souvent si cruelles du mal de dents, et cela, sans les arracher, mais au contraire, en assurant leur conservation pour longtemps.

La trousse dentaire du docteur Delabarre est un petit coffret élégant, qui renferme ce qui est nécessaire pour panser, guérir et plomber les dents cariées.

Les principaux objets contenus dans ce coffret sont:

Un flacon de liqueur chlorophénique de Brown, destinée à faire cesser la douleur et à rendre la dent assez insensible pour que Ton puisse nettoyer à fond
la cavité creusée parla carie ;

Un flacon de mixture dessiccative, pour dessécher le cartilage dentaire, dans les cas de carie molle, afin de rendre possible l’application du ciment obturateur;

Une boîte de ciment de gutta-percha, pour plomber les dents ;

Une série d’instruments en acier fin, nécessaires,les uns, pour préparer la cavité à recevoir le ciment, les autres, pour effectuer l’application de ce ciment.

Il y a trois modèles de trousses, dont le prix varie de 15 à 50 francs, selon que l’assortiment des instruments est plus ou moins complet. Le modèle le plus simple est, en général, suffisant, et si, par l’usage, on reconnaît qu’il manque quelque pièce, telle que miroir, limes, etc., on peut se procurer les pièces détachées qu’on désire, en les demandant par la poste.

On peut se procurer les trousses dentaires par l’intermédiaire des pharmaciens, ou bien en s’adressant directementau docteur Delabarre, à Paris, rue du Faubourg-Saint-Denis, n° 78.

  1. Manuel de médecine, d’hygiène, de chirurgie et de pharmacie domestiques par Dehaut…10ème édition, Paris, chez l’auteur, 1863

 

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