Serment des Apothicaires de Saint-Quentin (1639)1 |
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Je déclare ouvertement de vénérer le Créateur de toutes choses, Dieu un en sa trinité et je promets d’observer tout ce qui suit : De vivre et de mourir dans la foi chrétienne, De vénérer les parents, De rendre aux médecins et aux maistres pour leurs soins l’obeissance qui leur est due, De ne jamais offenser publiquement les plus anciens maistres de notre communauté ni aucuns autres. De servir vaillamment pour l’honneur de notre Art, De ne pas révéler ses secrets, De n’entreprendre aucune action et de ne donner aucun conseil seulement dans l’intérêt du gain, De ne pas donner de remèdes purgatifs sans le consentement du médecin, même dans les cas sérieux, De ne s’approcher jamais des parties naturelles si ce n’est pour des soins médicaux, De ne donner jamais de médicaments qui contribuent à la honte, De ne révéler les secrets de personne, De ne vendre à personne des poisons et de ne conseiller à personne de les donner même à un ennemi, De ne pas préparer de remèdes abortifs sans l’ordre du médecin, De ne rien changer aux prescriptions des médecins, De ne pas substituer une drogue par une autre sans demander le conseil d’un médecin, De condamner les pratiques nuisibles des empiriques, De ne refuser le secours à personne, De ne pas conserver dans l’officine des drogues abîmées et nuisibles, Et que le secours divin vienne en aide dans cette promesse et cette activité.
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1. Histoire de l’organisation sociale en Pharmacie – F. Prevet 1940, p. 565 |