Le Serment des Apothicaires et Pharmaciens
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L’obligation de prêter serment avant de pouvoir exercer l’art d’apothicaire remonte à la fin du XIIe siècle. Les Pigmentarii ou Apothicaires avaient tout d’abord été soumis à cette obligation ainsi que leurs serviteurs et valets au titre de Gens de Métiers puis à celui de Vendeurs de Marchandises ou denrées au poids.Ils juraient alors de « garder le métier et de n’en point dépasser les bornes ». Ce n’est qu’en 1336 que le roi Philippe de Valois devait, par lettres patentes du 22 mai, imposer aux apothicaires de Paris l’obligation de « prêter serment devant les Médecins de la Faculté de cette ville ». Les Confréries, puis les Communautés, imposèrent le serment, le texte variant légèrement avec les localités. De même, on peut noter que, dans une même ville, la formule du serment s’est complétée de siècle en siècle. La loi du 21 Germinal an XI confirma cette obligation par son article 16 : « L’aspirant… recevra des Ecoles ou Jurys un diplôme qu’il présentera à Paris au Préfet de Police, et dans les autres villes au Préfet du Département, devant lequel il prêtera serment d’exercer son art avec probité et fidélité. Le Préfet lui délivrera, sur son diplôme, l’acte de prestation de serment ». La loi du 30 juin 1906 devait enfin consacrer l’abandon de cette tradition. Voir aussi : Le Serment de Montpellier (XIIe siècle) Le Serment de Montpellier (1574) Le Serment de Montpellier (XVIIIe siècle) Serment des Apothicaires de Saint-Quentin (1639)
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Source : Dr Maurice Percheron et Madeleine Le Roux : Petite Histoire de la Pharmacie, Ed. Aubanel, ed. 1955 |