Remèdes d’origine animale
dans les thérapeutiques anciennes
Les Oiseaux (1)
Le symbole des trois règnes est sans doute un des plus anciens symboles de la pharmacie française. La devise « ils sont versés dans les trois règnes » rappelle que les apothicaires se devaient de bien connaitre le règne végétal, le règne animal et le règne minéral, les trois sources de médicaments. Les remèdes fournis par le règne animal étaient nombreux et variés. Jean de Renou, l’un des médecins de Henri IV, avait fait la liste des « animaux ou de leurs parties que le pharmacien doit tenir dans sa boutique » : cantharides, cloportes, vermisseaux, lézards, fourmis, vipères, scorpions, grenouilles, etc. (Voir à la fin de l’exposition la définition des termes médicaux au XVIIIe siècle)
1) Les médicaments préparés à partir des oiseaux (illustrés par des publicités pharmaceutiques ayant pour thème les oiseaux)
La corneille* : Pline recommande le nid de corneille en frictions dans le traitement de la fièvre quarte. Alexis, quant à lui, donne pour noircir les cheveux la recette suivante : « Ainsi en prenant des œufs de corneille, desquels on fera de l’huile, et mettant un pigne de corne dedans l’huile et qu’il demeure tant que l’huile soit tout beu, puis le tiré dehors, et t’en pigne la tête par l’usage continuel, ils deviendront noirs ».
La chair de corneille a été conseillée dans le traitement de la fièvre quarte (Pline), comme fortifiant général et comme stimulant du cerveau (Lémery). Les « cendres de petites corneilles tirées de leurs nids » entrent dans la formule de l’élixir anti-épileptique de Craton.
La cervelle de corneille, d’après Pline, étant cuite et prise comme aliment, guérit les maux de tête et fait pousser les cils. Alexis (le Piémontais) reproduit en ces termes l’application au traitement des maux de tête : « vous prendrez la cervelle d’une corneille, et la cuisez, puis la manger ; car il n’y a maladies de teste tant grandes ny vieilles soient-elles, qu’elle ne déchasse par vertu singulière ».
Enfin, pour Lémery, l’excrément de la corneille est « bon pour la dysenterie pris dans du vin ».
Le cygne* : Le cygne, le plus beau de tous les oiseaux aquatiques, fournit à l’industrie un duvet précieux et pendant longtemps quelques remèdes : Alexis (le Piémontois) donne, pour faire des rêves fantastiques, la recette suivante : « Pour faire venir des bêtes cruelles en songes, ayes le coeur d’un signe, et le mets dessous ta tête quand tu iras coucher, de sorte qu’il touche la tête, et tu verras choses merveilleuses et toutes sortes d’animaux, comme ours, tygres, sangliers, et autres bêtes semblables. »
Quant à Pline, il considère que « rien ne nettoie le visage et ne rend la peau unie comme la graisse de cygne ». Il la fait entrer dans une préparation pour le traitement des hémorroïdes et la cite comme remède contre les « duretés et abcès de l’organe sexuel des femmes. » Pour Valmont de Bomare, cette graisse « mêlée avec du vin dissipe les taches de rousseur ». Lémery recommande la peau de cygne dans certains rhumatismes, les affections nerveuses, digestives, etc. en applications sur les parties malades, et Valmont de Bomare précise cette médication : « la peau de cygne, dit-il, étant recouverte d’une grande quantité de duvet, est d’usage contre les rhumatismes, parce qu’elle occasionne une douce transpiration, propre à dissiper les humeurs arrêtées dans les parties sur lesquelles on l’applique. »
La chouette*: la chouette ou chevêche n’a pas eu dans la thérapeutique ancienne un rôle en rapport avec son caractère mystérieux, qui pourtant aurait dû frapper les esprits crédules des premiers âge. Alexis (le Piémontois) propose le remède suivant pour lutter contre l’alcoolisme : « Ayez des oeufs d’une chouette (bien entendu que tant plus qu’il y en aura au nid tant mieux vaut), fais les très bien bouillir, et les donner à manger à l’ivrogne, le vin lui en viendra en dégoût, principalement s’il est jeune, car il ne boira jamais plus de vin. » D’autres, comme Pline, utilisent le cerveau. Ce dernier le recommande, cuit et pris comme aliment, dans le traitement des maux de tête : additionné de cendre d’hirondelle et avalé dans de l’eau chaude, il le conseille dans l’esquinance.
Le même Pline cite en s’en moquant le merveilleux remède suivant « pour les fièvres , les magiciens recommandent des excréments de chat, avec un doigt de choette en amulette ; le tout doit être porté jusqu’en septembre jour révolu. » Enfin, pour Lémery, le fiel de chouette est « propre pour consumer les cataractes des yeux ».
Le coq* : le coq et le chapon possèdent, historiquement, certains emplois spéciaux différents de ceux de la poule. Tout d’abord, Pline estime que la viande de coq appliquée encore chaude neutralise le venin de serpents. Le bouillon de coq possède les mêmes propriétés. « Ni panthère, ni lion, n’attaquent l’homme frotté de jus de coq, surtout si, dans le jus, on a fait cuire de l’ail ». Il recommande de plus le bouillon de vieux coq comme laxatif, comme remède contre les fièvres lentes, les maux de tête, les maladies du foie, les torpeurs, etc. , et préconise pour la préparation de ce bouillon de faire cuire l’oiseau avec du chou marin, des câpres, de l’aneth, etc. Plus près de nous De Blegny emploie un jeune coq « de deux ou trois ans que l’on plume tout en vie » dans la préparation extrêmement complexe de la « teinture ou syrop d’or ».
L’eau de chapon a été longtemps un remède très populaire. Lémery dans sa Pharmacopée reproduit trois formules d’eau de chapon : 1°) l’eau de chapon « cordiale, pectorale et restaurante », préparée par distillation avec un chapon maigre, des violettes, de la mie de pain sortant du four, etc. ; 2°) l’eau de chapon de Quercetan « propre pour rétablir les forces perdues », préparée également par distillation d’un mélange complexe où il entre un vieux chapon, du sucre, du santal, du safran, etc. ; 3°) l’eau de chapon de Mynsicht, recommandée pour les maladies de poitrine, dans la confection de laquelle entrent, en plus du chapon, des jujubes, de la pulmonaire, de la mie de pain macérée dans du lait de chèvre, etc. Pour Lémery, le chapon est propre pour la phtisie, pour restaurer et réparer les forces abattues étant pris en bouillon.
Mais l’usage du Chapon ou du coq n’était pas limité à l’animal entier. On pouvait aussi faire usage d’un organe particulier. Le gésiers de chapon, vidé, lavé, séché et pulvérisé, puis pris dans du vin blanc, était prescrit dans l’antiquité contre l’incontinence urinaire. On en trouve la recette chez Fournier (dont nous avons reproduit le manuscrit sur ce site) : « Le malade doit manger trois jours de suite des peaux intérieures du gésier de chapon rôti, en prendre cinq jours. » L’estomac de coq entre encore dans la poudre « contre l’incontinence d’urine » de Lémery qui renferme aussi des souris, des yeux d’écrevisse, etc. On trouve aussi un usage du cerveau de coq chez Pline qui « arrête le sang qui coule du cerveau » et constitue un remède de choix pour les « plaies récentes ». On utilise encore la crête de coq, le fiel de coq (pour les affections oculaires pour Pline), la fiente de coq rouge, la graisse, les pierres qu’on retire de la vessie de coq, le sang, les testicules et les plumes. Sur ce dernier point, Pline donne une recette étonnante : porter en amulette les plumes attachées au cou d’un coq qui a été enfermé à jeun vingt-quatre heures et mettre le malade à la diète pendant vingt-quatre heures.
La pie* : La pie, dit Lémery, est « propre pour l’épilepsie, pour la manie, pour la mélancolie hypocondriaque, pour les douleurs des articles, pour les maladies des yeux, étant prise en bouillon et appliquée extérieurement. » Mais c’est surtout sous forme d’eaux distillées très complexes que la pie a été employée comme médicament (eau de Bateus, de Duclos, etc). Lémery donne la formule de l’eau de Bateus : prenez des petites pies au nombre de six. De l’excrément d’un paon mâle, demi-livre. Du véritable gui de chêne et de la racine de pivoine mâle, de chacun quatre onces. Des fleurs de primevère nouvellement cueillies, une livre. Du vin blanc et du vin d’Espagne, de chacun 2 pintes et chopine. Mettez le tout en infusion et faites distiller selon l’art. Cette préparation, dit l’auteur, est un remède contre l’épilepsie… On en prend matin et soir quelques jours avant la pleine lune et la nouvelle lune ».
Enfin, Mme Fouquet dans ses Remèdes, donne comme diurétique la préparation suivante : « il faut prendre la moitié de la cervelle d’une pie, et la moitié de l’os de la tête que vous mettrez en poudre et vous la mêlez avec la cervelle, et vous donnerez ce mélange à boire au malade , et vous en verrez les effets. »
Le vautour* : Là encore on pouvait utiliser l’animal entier ou certains organes ou liquides biologiques. Ainsi, Pline recommande, dans le traitement de l’épilepsie, la chair d’un vautour qui vient de se repaitre de cadavre humain. Le même Pline fait porter au malade, pour l’épilepsie, une amulette contenant le cœur d’un vautour. Dans un autre texte, il prétend que, « muni d’un cœur de vautour, on peut braver la rencontre des serpens, et , de plus, le courroux des bêtes farouches, des brigands et des princes ». Pline, toujours, emploie l’estomac, le fiel, le foie, le poumon, le sang et les plumes de vautour. Pour lui, les plumes brulées feraient fuir les reptiles. De plus, « une plume de vautour, sous les pieds d’une femme en travail, aide à l’accouchement ». La fiente de vautour figure dans un inventaire de pharmacie fait en 1607 et publié par Gilbert dans son « Histoire de la pharmacie ». D’après Lémery, « quelques-uns tiennent que l’odeur de ses excréments (du vautour) est capable de causer l’avortement à une femme grosse ». Enfin , on trouve chez Pomet, dans son Histoire générale des drogues (1735), un passage sur le vautour dont il vend la graisse » laquelle est estimée contre les maladies des nerfs. Sa chair quand on la mange est bonne pour l’épilepsie et la migraine. »
L’aigle royal : « Extérieurement, le fiel est ophtalmique ; la graisse est émolliente, résolutive, adoucissante, fortifiante ; la fiente est incisive, pénétrante »(Garsault, 1765). De son côté, Pomet (1735) décrit la pierre « qui se trouve à l’entrée des trous où les aigles font leurs nids…. On attribue de grandes propriétés à cette pierre, savoir, de faire accoucher les femmes heureusement et d’empêcher qu’elles ne tombent lorsqu’elles sont grosses. Quelques uns on écrit que les Aigles vont chercher cette pierre jusque dans les grandes Indes, pour faire éclore leurs petits. » Et Lémery (1760) ajoute : « Ses excréments ont beaucoup d’acrimonie ; ils pourraient être propres pour la gale, appliqués extérieurement : quelques-uns tiennent que son cerveau étant pris au poids d’une dragme, est un bon remède pour l’épilepsie. «
Le pigeon *: L’animal entier a été employé dès l’antiquité, surtout ces deux variétés : le pigeon ordinaire (Columbia vulgaris) et le pigeon ramier ou palombe (Palumbus). Tout d’abord, comme souvent quand il s’agit de l’usage des animaux en médecine, Pline recommande la chair fraiche de pigeon contre la morsure des serpents. Dans son livre XXX, il donne de multiples emplois de cet oiseau : « le ramier sauvage cuit en liniment dans l’oxycrat et pilé dans du vin » est un remède précieux contre la diarrhée ». « Pour les contractions nerveuses », il faut manger de la chair de ramier faisandée. Pour détruire les vers intestinaux chez les bêtes de somme, « on leur fait passer trois fois un ramier autour des parties naturelles ; et, fait merveilleux, si on lâche le ramier, il meurt, et l’animal est délivré sur le champ ». Beaucoup plus près de nous, Mme Fouquet recommande dans le traitement des fièvres continues le curieux remède suivant : « Prenez deux pigeonneaux en vie, fendez les par le milieu, et en appliquez un sur chaque plante de pied tout chaudement ». Lémery donne aussi une formule « d’eau cosmétique de pigeons » et reconnait à cet oiseau les propriétés suivantes : Il est apéritif, propre pour la difficulté d’uriner, pour la pierre, pour la gravelle ».
Mais on utilisait aussi certains organes du pigeon. Celse indique, dans le traitement de l’hépatite, le foie de pigeon frais et cru. Pline recommande, dans le traitement de la pierre et des « embarras de vessie », la cendre d’intestins de pigeon ramier, à la dose de trois cuillerées. Le même médicament est aussi souverain contre la jaunisse. Contre les calculs, « les petites pierres qu’on retire… du jabot des ramiers sont prescrites, pulvérisées et mise en légère quantité dans la boisson du malade. Même vertu dans la jabot séché ou grillé frais ». La fiente de pigeon est également largement utilisée. Hippocrate en vante les mérites pour traiter la calvitie. Elle constitue pour Pline l’un des médicaments les plus précieux. Additionnée de figues sèches ou de cendre, elle « résout » les tumeurs dures. La fiente de ramier est souveraine « pour ceux qui ont avalé du vif-argent ». Contre les taies et les cicatrices des paupières, « on donne la fiente de pigeon avec du vinaigre », etc. Mais les plus fréquentes citations de Pline sont contenues dans le livre XXX de son Histoire naturelle ; il y recommande le cataplasme de fiente de pigeon contre les « taches livides et meurtrissures du visage » ; il préconise, dans l’esquinancie, de s’appliquer autour du cou « de la fiente de pigeon délayée dans de l’huile et du vin », contre les coliques d’avaler de la fiente de pigeon rôtie. Il la conseille encore dans la goutte, le traitement des contusions, des plaies du pied (délayée dans l’huile), des cors (bouillie avec du vinaigre), il la donne comme aphrodisiaque, etc.
Quant à Jean de Renou, il considère que c’est un médicament indispensable dans toutes les pharmacies. Plus proche de nous, Lémery la donne comme « discussive, résolutive, et fortifiante », et, dans sa Pharmacopée, il la fait entrer dans la composition d’un onguent contre la teigne et dans « l’emplâtre diabotanum de Blondel, médecin de Paris ».
Comme d’autres oiseaux , le pigeon peut aussi être utile aux malades pour ses œufs, ses plumes et son sang. Pour prendre un seul exemple, Mme Fouquet (1689), dans ses Remèdes, écrit : « Pour le mal des yeux provenant de coups ou meurtrissures, et pour en ôter les taches, il faut faire distiller dans l’oeil du sang de l’aile d’un pigeon ou tourterelle. »
La tourterelle* : La tourterelle (turtur vulgaris) est une variété de pigeon qui a été, en médecine, employée généralement pour les mêmes usages que ce dernier oiseau. Nous citerons cependant quelques emplois particuliers. Concernant la tourterelle entière, Alexis (Le Piémontais) donne, en 1699, contre « grande douleur de ventre » une recette compliquée qui consiste en l’ingestion par le patient d’une tourterelle plumée, puis cuite à petit feu et dont le ventre contient de la myrrhe, de la semence d’oseille, de la semence de plantain, de la cannelle, etc. Pour Lémery, la chair de tourterelle est « propre pour resserrer le ventre, pour fortifier. » Quant aux cendre de tourterelle, elles entrent dans l’élixir antiépileptique de Craton (Lémery).
Certains organes peut être utiliser pour le traitement de plusieurs maladies. Ainsi, le coeur de tourterelle « avalé tout chaud a une propriété particulière pour guérir les fièvres intermittentes » (Sonnet de Courval, 1610). Pline recommande la fiente de tourterelle comme apte à dissiper « les taches blanches de l’oeil ». Contre la pierre et les maladies de vessie, il cite l’emploi de ce même médicament bouilli dans du vin miellé, ou du bouillon de l’oiseau même. La graisse est également utilisée comme émolliente et adoucissante par Lémery. Voici par exemple la formule de de Blegny : « Eventrez une tourterelle médiocrement grasse, lavez là avec du vin rouge astringent et avec de l’eau-roses, puis mettez-luy dans le ventre une once de mastich, et cousez-le bien de peur qu’il ne tombe, faites la ensuite rôtir, l’arrosant de vinaigre rosat au lieu de beurre, et amassez la graisse pour vous en servir comme il sera dit cy après » (en frictions sur les reins, l’aine, etc.). Enfin, le sang est utilisé par Dioscoride pour soigner les blessures des yeux et « pour ceux qui ont la veüe courte ».
Le canard* : Pline nous donne, pour guérir les tranchées, le remède suivant : « appliquez un canard sur le ventre, le mal passe à l’oiseau qui en meurt ». En 1723, Lémery reproduit cette médication dans la « colique venteuse » : il conseille d’appliquer le « canard immédiatement après l’avoir ouvert vivant, sur le ventre » du malade. La pharmacopée lilloise (1770-1772) mentionne encore parmi les animaux officinaux l’Anas sylvestris ou canard sauvage. Par ailleurs, Lemery propose le foie de canard pour « arrêter les flux de sang » et la graisse de canard comme « émolliente, adoucissante, résolutive ». Parmi ses préparations, il donne un baume « propre à faciliter la sortie des dens aux enfans », l’onguent « résolutif de Nic-Prévôt », l’onguent « nervin de Le Mot », l’onguent anodin, et enfin l’onguent « de suif de bouc de Mynsicht ».
La graisse de canard est aussi une véritable panacée pour de Blegny (1688) : il emploie en frictions dans le traitement de la paralysie la graisse obtenue en faisant rôtir un canard (ou un chevreau) farci de clous de girofle ; en liniment contre les affections de poitrine un mélange de graisse de canard, de graisse humaine, d’huile de lys blanc, etc. Contre les crevasses des seins, il propose une pommade à base de graisse de canard, d’huile de myrtilles et de camphre. Pour le traitement des maux de reins, enfin, il préconise un onguent complexe renfermant de la graisse de canard, de la graisse d’oie, de l’huile de scorpions, etc.
Le sang des canards ayant ingéré de grandes quantités de poison était employé par Mithridate, roi de Pont, comme contrepoison. Pline recommande ce sang comme contrepoison contre toutes les compositions venimeuses ; il préconise plus spécialement le sang des canards du Pont que « se conserve figé et, au besoin, se délaie dans du vin ; d’autres donnent, dit-il, la préférence au sang de cane. Les chinois auraient aussi employé le sang de canard comme antidote.
Termes médicaux au XVIIIe siècle (Geoffroy)
Acerbe : c’est un goût qui tient de l’aigre et de l’amer.
Adoucissants : remèdes qui corrigent l’âcreté des humeurs. Agglutinatifs : Remèdes qui réunissent et recollent les plaies. Alexipharmaques ou alexitères : remèdes qui résistent aux venins, fièvres malignes, peste, etc. Il y a en a pour l’intérieur et pour l’extérieur. Anodins : remèdes qui calment les douleurs. Antiépileptiques : remèdes contre l’épilepsie ou mal caduc. Antihystériques : remèdes contre les vapeurs de matrice. Antiscorbutiques : remèdes contre le scorbut. Antispasmodiques : remèdes contre les convulsions ; Apéritifs : remèdes qui rendent les humeurs moins épaisses et plus coulantes. Astringents : remèdes qui resserrent les pores et s’opposent au cours immodéré des humeurs. Béchiques : remèdes qui conviennent aux maladies de poitrine. Calmants : c’est la même chose qu’anodins : voyez ce mot. Carminatifs : remèdes qui dissipent les vents. Caustiques : remèdes qui brûlent les chairs Céphaliques : remèdes bons pour les maladies de la tête. Cicatrisants : remèdes qui affermissent et dessèchent les nouvelles chairs des plaies. Consolidants : remèdes qui servent à la réunion des plaies. Cordials : remèdes qui rétablissent les forces abattues Décoction : préparation de drogues médicinales qu’on fait bouillir dans quelque liqueur pour en tirer les vertus. Dentifrices : drogues pour nettoyer les dents. Dépilatoires : drogues qui font tomber le poil. Désobstruants : remèdes qui enlèvent les obstructions ou embarras, causés par l’épaississement des humeurs. Dessicatifs : remèdes qui consomment les humidités superflues, intérieurement et extérieurement. Détersifs : remèdes qui nettoient les plaies, en dissolvant les humeurs visqueuses qui s’y attachent. Diaphorétiques : remèdes qui font dissiper les humeurs, par la transpiration. Digestifs : remèdes qui disposent à la suppuration. Discussifs : remèdes qui dissolvent et dissipent les humeurs. Diurétiques : Remèdes qui adoucissent l’acrimonie des humeurs et les poussent par les urines. Emétiques : remèdes qui excitent le vomissement Emollients : remèdes qui ramollissent les tumeurs, en relâchant les fibres. Errhines : c’est la même chose que sternutatoires : voyez ce mot. Hépatiques : remèdes capables d’enlever les obstructions. |
Hydragogues : remèdes purgatifs qui évacuent les eaux et les sérosités.
Hystériques : remèdes qui excitent les règles. Incisifs : remèdes qui divisent les humeurs grossières Incrassants : remèdes qui épaississent les liquides, et leur donnent de la consistance. Infusion : médicaments qu’on fait seulement tremper dans quelque liqueur chaude et non bouillante, pour en tirer les vertus. Laxatifs : remèdes qui lâchent le ventre, et purgent doucement par bas. Masticatoires : drogues qui se mâchent, et attirent par la bouche les eaux et les sérosités. Maturatifs : remèdes qui disposent les plaies à suppuration. Narcotiques : remèdes qui calment les douleurs et procurent l’assoupissement. Nervins : remèdes qui fortifient les nerfs. Ophtalmiques : remèdes propres aux maladies des yeux. Otalgiques : remèdes bons pour les maux d’oreilles. Pectoraux : c’est la même chose que béchique. Voyez ce mot. Pénétrants : remèdes actifs qui divisent les humeurs. Purgatifs : remèdes qui purgent par bas seulement. Rafraichissants : remèdes qui tempèrent la trop grande agitation des humeurs. Répercutifs : remèdes extérieurs qui repoussent les humeurs en dedans. Résolutifs : remèdes extérieurs qui dont dissiper par la transpiration les humeurs arrêtées dans quelque partie du corps. Spléniques : remèdes propres aux maladies de la rate Sternutatoires : drogues qui excitent l’éternuement Stiptiques : c’est la même chose qu’astringents : voyez ce mot. Stomachiques, stomacales : remèdes propres à faciliter la digestion. Sudorifiques : remèdes qui excitent la sueur Suppuratifs : Remèdes extérieurs qui facilitent la suppuration Tempérants : remèdes qui apaisent la trop grande fermentation. Vomitifs : c’est la même chose qu’émétiques : voyez ce mot à la lettre. Utérins : c’est la même chose qu’antihystériques. Vulnéraires : remèdes propres à la guérison des plaies. Vermifuges : remèdes qui font mourir les vers ou les chassent du corps. Vésicatoires : remèdes caustiques, qui attirent les sérosités vers la superficie de la peau |
*Références
M. Bouvet. L’emploi des oiseaux en thérapeutique.
M. Bouvet La thérapeutique d’autrefois : la Corneille, le Cygne. Paris-Médical
M. Bouvet. Thérapeutique d’autrefois : la chouette en thérapeutique. Paris-Médical, supplément mensuel du Courrier médical.
M. Bouvet Thérapeutique d’autrefois : le Coq. Paris-Médical
M. Bouvet. Thérapeutique d’autrefois : la Pie. Paris-Médical
M. Bouvet : Thérapeutique d’autrefois : le vautour en thérapeutique. Paris-Médical M. Bouvet. Thérapeutique d’autrefois : le pigeon en thérapeutique. Paris-Médical, supplément mensuel du Courrier médical, 14 juillet 1923 M. Bouvet. Thérapeutique d’autrefois : la tourterelle en thérapeutique. Paris-Médical, supplément mensuel du Courrier médical, 21 juillet 1923. M. Bouvet. Thérapeutique d’autrefois : le canard en thérapeutique. Paris-Médical, supplément mensuel du Courrier médical, 11 août 1923.