Jules-Antoine REGNAULD (1820-1895)
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Jules Régnauld, fils de Victor Regnauld qui fut pharmacien, 4 rue Royale-Saint-Antoine, dans le Marais, est né à Paris le 26 novembre 1820. Il fut orphelin dès l’âge de 7 ans et dut faire face à une situation pécuniaire difficile. Ses études secondaires terminées, il se décida à suivre les traces de son père et entreprit des études de pharmacie, puis s’inscrivit successivement à la faculté de médecine et à la faculté des sciences. Il fut reçu pharmacien le 21 juillet 1846, Docteur en médecine en 1847, et fut également docteur ès sciences le 17 juillet 1855. Interne en pharmacie des hôpitaux de Paris en 1840, Jules Regnauld fut nommé, en 1844, au concours, pharmacien en chef des hôpitaux, exerçant ses fonctions à l’hôpital des cliniques du 16 septembre 1844 au 31 décembre 1855, puis à l’hôpital de la Charité du 1° janvier 1856 au 30 avrl 1859. Il devint, le 1er mai 1859, directeur de la Pharmacie centrale des hôpitaux, poste qu’il occupa jusqu’au 30 novembre 1876.
Nommé professeur de physique à l’Ecole Supérieure de pharmacie de Paris, le 17 décembre 1856, il quitta cette chaire en 1859 pour aller occuper celle de pharmacologie à la Faculté de Médecine, laissée vacante par suite de la mort d’Eugène Soubeiran, son beau-père, et prit sa retraite le 1er novembre 1891. Son plus important travail en physique a été le sujet de sa thèse de doctorat ès sciences : « Recherche sur les forces électromotrices et sur une nouvelle méthode propre à la déterminer ». Cette méthode est celle d’opposition au moyen des couples thermo-électriques qui offrent une unité de force électro-motrice très petite et très constante. Dans le domaine de la pharmacologie, il étudie divers anesthésiques : l’éther, le chloroforme et les dérivés du méthane (chlorure de méthyle, chlorure de méthylène et tétrachlorure de carbone). Il s’intéresse également aux alcaloïdes mydriatiques et en particulier à l’atropine. D’autres recherches concernent la chimie biologique (liquide amniotique, substance médullaire des os), divers problèmes de chimie physique (spécialement sur les amalgames de divers métaux) et même en chimie végétale (sur un échantillon de Cinchona succirubra, et sur les graines de Symphonia fascicula). Pendant son court passage dans la chaire de physique, il organisa des manipulations de physique, les premières dans cette discipline, qui servirent de modèle dans un grand nombre d’établissements d’enseignement. Elu membre de l’Académie de médecine le 2 avril 1861, en remplacement de Thillaye, il présida cette compagnie en 1892. Elu membre de la Société de Pharmacie de Paris le 6 février 1856, il en fut le secrétaire annuel en 1857 et le président en 1874. Il fut membre du Comité de rédaction du Journal de Pharmacie et de Chimie de 1866 à 1895 Jules Régnauld est mort à Paris, le 9 février 1895. |
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Référence : Journal de Pharmacie et de Chimie, Tables 1895-1909. Doin et fils, éditeurs, Paris, 1913, p 77-78 et G. Dillemann. Jules Antoine Regnauld. Le Pharmacien biologiste Tome XII, n°116 |