Raymond Paul Joseph Michel,
né le 14 mars 1914 à Marseille,
décédé le 3 avril 2011
Elève du lycée Thiers de Marseille, Raymond Michel obtient son baccalauréat de Mathématiques en 1931. Après une année de mathématiques supérieures, il s’inscrit à la Faculté des Sciences de Marseille où il conquiert successivement les certificats d’études supérieures de Physique générale en 1933, de Physique industrielle la même année, et de Chimie générale en 1936. Licencié ès-sciences, et spécialement attiré par la chimie, il entreprend alors ses études de pharmacie sur les conseils du professeur Tian. il est reçu pharmacien en 1942 après avoir complété sa licence de sciences en 1940 par le certificat d’études supérieures de physique, chimie, histoire naturelle.
Cependant, dès 1939, il est accepté comme chercheur au laboratoire de Chimie médicale de la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Marseille que dirigeait le professeur Roche. il commençait à la même époque une carrière universitaire à la Faculté de Marseille : moniteur en 1939, assistant délégué de 1940 à 1944, titulaire de 1945 à 1947. C’est en 1944, à Marseille, qu’il soutient sa thèse de doctorat d’État en pharmacie.
Après deux années passées à Paris comme assistant au Collège de France dans le laboratoire de biochimie générale et comparée du professeur Roche, il revient en 1949 à Marseille comme chef de travaux de chimie médicale, ayant soutenu en 1948 sa thèse de doctorat ès-sciences physiques. Il est de plus chargé du cours complémentaire de chimie organique et du cours de chimie biologique de 3° et 4° années.
Reçu au concours d’agrégation des Facultés de médecine et de pharmacie, il est institué maître de conférences agrégé à l’École de médecine et de pharmacie de Dijon par arrêté du 24 mai 1953 et nommé professeur dans la chaire de chimie pharmaceutique de la même École à compter du 1er octobre 1956. Il est transféré dans la chaire d’Endocrinologie de la Faculté de pharmacie de Paris, nouvellement créée, à compter du 1er octobre 1966.
Recherches
Le professeur Michel s’est d’abord intéressé à la structure des polyholosides colloïdaux mais, rapidement, il a entrepris l’étude des méthodes d’analyses applicables à divers acides aminés. Dans ce domaine, la mise au point d’une méthode de dosage colorimétrique de la phénylalanine en solution pure avec application à la chimie des protéines constitue l’objet de sa thèse en pharmacie. Sur les conseils de son Maître, le professeur J. Roche, il orient alors ses recherches vers l’hormonologie thyroïdienne, programme auquel il allait désormais rester fidèle. Sa thèse de sciences marque le début de ses travaux sur les problèmes endocriniens, avec une contribution à la biochimie des iodoprotéines et des acides aminés iodés. Les travaux suivants, dont les résultats ont été exposés dans quelques trois cent notes et mémoires, se rapportent surtout à ces problèmes. De cet ensemble homogène, citons la synthèse des nombreux produits iodés à l’iode marqué et principalement la préparation par Lissitzky de la 3-5-5′-triiodothyronine, la plus active des hormones thyroïdiennes, la mise en évidence d’une deshalogénase, l’étude du métabolisme des hormones thyroïdiennes, du rôle du foie dans ce métabolisme, ainsi que la caractérisation de tous les métabolites actuellement connus, à l’exception du glucuroconjugué de la thyroxine.
Sociétés et distinctions honorifiques
Membre de nombreuses sociétés savantes française et étrangères, élu membre titulaire de la Société de biologie en 1956 et membre résident de l’Académie de pharmacie en mars 1970.
Chargé de fonctions de rapporteur dans divers congrès internationaux, conférences ou symposiums.
Lauréat de la Faculté de médecine et de pharmacie de Marseille, des Sociétés de biologie et de chimie biologique et de l’Académie des Sciences.
Chevalier des Palmes académiques en 1961, officier en 1968.
Source : G. Dillemann. Historique des facultés de pharmacie. Produits et problèmes pharmaceutiques, 1970+