Maxime Radais |
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Faisant alors état de la création seize ans auparavant de la Société d’Histoire de la Pharmacie et mentionnant les efforts de tous ceux qui s’y donnèrent, Radais ajoutait : « Que faut-il aujourd’hui pour que cette société vive et qu’elle continue à faire paraître son intéressant bulletin où s’accumulent les documents les plus curieux, les plus intéressants sur l’art pharmaceutique à travers les âges ? Il faut des sociétaires nombreux. Et qu’on ne dise pas que la contribution est ruineuse. Un écu d’or par an ! 15 frs de notre monnaie nationale pour les membres actifs 250 frs pour les donateurs et 500 frs pour les bienfaiteurs. » A la suite de quoi plus de trente membres s’inscrivirent comme bienfaiteurs, faisant rentrer dans la caisse de la S.H.P. plus de 15000 frs de ressources extraordinaires ! Une autre fois, à l’occasion du cinquantenaire de l’Association générale des Syndicats pharmaceutiques de France, à la Sorbonne, en juillet 1929, le doyen retraça les grandes étapes de l’histoire du remède et de la réglementation de son débit. Il montra comment il fallut le développement des sciences médicales en Arabie pour que s’organisât un contrôle officiel. « Au Moyen Age, dit-il, les corps de métier se groupent et protègent eux-mêmes leur renom en s’obligeant solidairement par des statuts dont ils surveillaient jalousement la stricte observation. Puis vinrent les édits et ordonnances royales qui depuis Philippe le Bel ne cessèrent de protéger et de réglementer l’exercice de la pharmacie. Mais c’est grâce aux bouleversements amenés par la Révolution que l’art pharmaceutique prit rang parmi les disciplines de l’Université. Et c’est la loi de germinal an XI qui nous régit encore, en attendant les perfectionnements qu’exigent le prodigieux développement des agents thérapeutiques modernes et leur diffusion internationale pour le plus grand bien des peuples. » Belle leçon d’histoire pharmaceutique et utile prospective à une période où l’on était loin de penser à l’évolution extraordinaire que la pharmacie connut dans les vingt années qui suivirent ! Radais présida régulièrement les séances, d’ailleurs peu nombreuses à cette époque : une en 1930, une en 1931 (assemblée générale), trois en 1932. A la 28ème séance, le 6 mars 1932, il est réélu président et Camille Bloch, alors directeur de la Bibliothèque et du Musée de la guerre à Vincennes est élu président d’honneur. Dans cette séance, M. Bouvet est élu vice-président et Toraude est réélu à cette fonction. Royer, trésorier, souligne que l’exercice 1931-1932 se solde par une perte et déplore que la S.H.P. ne compte que 783 membres sur 12000 pharmaciens. |
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