Maxime Radais |
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Que dire du nouveau président de la S.H.P. ? Né dans la Sarthe, à Pruilly d’Eguillé, le 18 janvier 1861, Maxime-Pierre-François Radais obtint son diplôme de pharmacien à Paris en 1885. Ses travaux à la Faculté des Sciences lui permirent d’obtenir en 1889 la licence ès sciences et en 1894 le doctorat . Préparateur du cours de botanique en 1887, il devint chef de travaux micrographiques deux ans plus tard et le 2 juin 1894 il fut institué agrégé de sciences naturelles. Chargé de conférences libres de bactériologie de 1895 à 1898 et du cours de cryptogamie en 1897-1898, il succède en 1900 au Pr Beauregard dans la chaire de cryptogamie. Ses travaux portèrent sur les conifères, puis sur les cryptogames et en particulier les bactéries et les champignons pathogènes. C’est lui qui créa à l’Ecole de Paris l’enseignement de la microbiologie. Il fut doyen du 1er novembre 1922 au 30 septembre 1931 et pendant son décanat il présida la Commission des spécialités pharmaceutiques et s’efforça de trouver une solution au problème difficile des remèdes secrets. Un décret du 13 juillet 1926le régla partiellement et fut pris à la suite du rapport de Radais. En 1928, il fut élu membre de l’Académie Nationale de Médecine et il en fut le doyen pendant plusieurs années. Elu membre de la Société de Pharmacie en 1920, il la présida en 1936. Nommé chevalier de la Légion d’Honneur en 1911, officier en 1923, il reçut des mains du président de la République les insignes de commandeur lors de la célébration solennelle du cent cinquantenaire des Ecoles de Pharmacie le 15 octobre 1953. Pour notre société, le doyen Radais se montra un président efficace et vigilant. Dès sa prise de fonction, il manifesta publiquement son intérêt pour notre groupement : au banquet de la spécialité, le 21 janvier 1929, il plaida avec chaleur la cause de l’histoire de la pharmacie et celle de la S.H.P. en particulier : « Ce serait faire injure aux pharmaciens ici présents que de soupçonner leur indifférence au regard de l’histoire de leur profession. L’histoire de la pharmacie est si étroitement liée à l’histoire des sciences qu’ils sont fiers de la considérer comme une partie importante de leur patrimoine moral. Toutefois, les notions relatives à l’évolution de cet art utile à l’humanité ne sont qu’insuffisamment abordées dans nos programmes d’enseignement, déjà suffisamment chargés. Si l’on ne peut faire mieux pour l’instant, au moins doit-on considérer comme un devoir de gratitude envers nos ancêtres de favoriser les recherches désintéressées qui ont pour objet de sauver de l’oubli un passé dont les tâtonnements empiriques ont préparé les voies du progrès. » |
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