1er Président |
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Le Pr. Henri Gautier, directeur de l’Ecole, fut donc notre premier président. Il était né à Paris le 22 mars 1862, fut institué agrégé le 1er novembre 1889 et chargé du cours de minéralogie et d’hydrologie à l’Ecole de Paris du 1er mai au 31 octobre 1892. Il était en même temps préparateur à l’Ecole Polytechnique. Nommé en 1900 professeur de toxicologie en remplacement d’Henri Moissan, transféré dans la chaire de chimie minérale, il lui succéda dans cette chaire lorsque Moissan fut nommé professeur à la Faculté des Sciences de Paris. En 1911, il succéda à Léon Guignard à la direction de l’Ecole. Il y restera jusqu’en 1922. Ses travaux portèrent sur la chimie organique, puis minérale et spécialement sur l’étude du bore pour déterminer son poids atomique, sur les halogènes et les alliages métalliques. Il faut surtout souligner ses qualités d’enseignant et d’administrateur pendant la période difficile de la Grande Guerre, sa valeur personnelle, celle de ses éminents collaborateurs chimistes travaillant avec acharnement aux problèmes des gaz asphyxiants qui amenèrent les pouvoirs publics à transformer en 1920 l’Ecole Supérieure en Faculté. Les trois premières séances de la S.H.P. furent bien présidées par Henri Gautier, mais par la suite ce furent souvent Charles Buchet et Camille Bloch ou Paul Dorveaux qui remplacèrent le président, fort occupé par sa charge de directeur. Dans les comptes-rendus des séances de 1920-1921, on trouve la mention de Charles Buchet président, sans précision sur la date où il fut élu à cette fonction. Bien souvent alors, les séances ont lieu non plus dans la salle des Actes, mais au 7, rue de Jouy, dans la salle du Conseil de la Pharmacie Centrale de France. Cela ne veut pas dire pour autant qu’Henri Gautier se désintéressait de la S.H.P. Vous avez vu avec quel enthousiasme il en parla au fameux banquet de 13 février. Ensuite c’est lui qui eut la charge de mettre en route la Société et qui lui proposa pour tenir ses séances la belle salle des Actes. Il oeuvra très particulièrement pour récolter le maximum de dons ; ceux-ci affluèrent en si grand nombre qu’il dut mettre à la disposition une très vaste salle située au dessus du secrétariat de l’Ecole, salle que l’on appela par la suite Musée Fialon, du fait que ce généreux confrère était le plus important donateur. |
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