illus014

Jean-François Persoz

Jean-François PERSOZ (1805-1868)

 Spécialiste des matières colorantes, Jean-François Persoz contribua pour une large part au développement de l’industrie textile française. Il était originaire du canton de Neufchâtel, plus exactement de Cortaillod, où il naquit le 9 juin 1805. Optant pour la pharmacie, il fit ses stages dans des officines de Pontarlier et de Neufchâtel. De là, il partit pour Paris, où il suivit les cours du célèbre chimiste Thénard, professeur au Collège de France. Séduit par l’intelligence, la rigueur intellectuelle du jeune étudiant, Thénard le prit à ses côtés en qualité de préparateur. Puis, en tant qu’enseignant, en 1832.

Persoz avait déjà donné des preuves de sa valeur par les recherches qu’il avait effectuées sur la garance, plante dont la racine donne une substance colorante d’un joli rouge. Elargissant le champ de ses travaux, « il avait imaginé un moyen de préparation du gaz des marais », étudié l’action des acides sur les sucres et publié des notes sur la diastase. En 1833, il venait d’accéder au doctorat en sciences physiques, quand la chaire de chimie à la faculté de Strasbourg devint vacante. Elle lui fut aussitôt confiée. Organisateur né, Persoz s’attacha à la réorganisation et l’élargissement des cours.

Il ouvrit son laboratoire à tous ceux qui voulaient de livrer à des recherches de science pure ou concernant l’industrie. Il connut une telle réussite que lui fut confiée, par la suite, la direction de l’Ecole de Pharmacie de cette même ville. Là aussi, il reprit en main l’administration et l’enseignement et leur donna une impulsion salutaire. Il joua également un rôle important en qualité  d’Inspecteur des pharmacies. Rigoureux, méticuleux, il visitait toutes les officines du département, veillait à leur bonne tenue et à la qualité des produits, tout ce qui n’était pas conforme au règlement était rejeté.

En 1850, la capitale rappela Persoz pour lui confier, aux côtés de Dumas, la chaire de chimie à la Sorbonne et le nommer, dans le même temps, maître de conférences à l’Ecole normale. Deux ans après, les Arts et Métiers lui demandaient un cours de chimie appliquée à la teinture et à l’impression, tandis que la Chambre de commerce de Paris lui confiait son secteur soies et laines. Malgré ses multiples occupations, Persoz poursuivit de nombreux travaux sur la conservation des graines dans la chaux vive, le vert de Chine, la constitution moléculaire des corps. La mort le prit le 18 septembre 1868.

 

 Source : Texte de Nicole RICHET
Tags: No tags

Comments are closed.