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Antoine-Augustin PARMENTIER

Antoine-Augustin Parmentier (1737-1813)

Cuvier disait de lui : »Partout où l’on pouvait travailler beaucoup, rendre de grands services et ne rien recevoir; partout où l’on se réunissait pour faire le bien, il accourait le premier et l’on pouvait être sûr de disposer de son temps, de sa plume et, au besoin, de sa fortune. »  

Antoine Parmentier naquit le 17 août 1737 à Montdidier, dans le département de la Somme, d’une famille bourgeoise peu fortunée, dont plusieurs membres occuperont des charges municipales. Sans fortune, Parmentier se rendit à Paris en 1755 et se plaça comme aide chez un de ses parents, le pharmacien Simonnet, où il perfectionna ses connaissances pharmaceutiques.

Deux ans après, en 1757, il entre dans la pharmacie militaire, au moment où éclate la guerre de 7 ans. Il se rerouve à combattre avec l’armée de Hanovre et c’est à cette époque qu’il fait la connaissance de Chamousset et de BAYEN, chimiste habile et intègre. Prisonnier, il fait à cette occasion la connaissance de la pomme de terre. La apix de 1763 ramena Parmentier à Paris où il suivit les cours de Physique de l’Abbé Nollet, ceux de Chimie des frères Rouelle, et avec J.J. Rousseau, les herborisations de Bernard de Jussieu. En 1765, il réussit au concours de « Pharmacien gagnant maîtrise » aux Invalides. Il publie alors de nombreux ouvrages et travaux sur les denrées alimentaires, y compris sur la pomme de terre dont il devient un ardent défenseur. D’abord inquiété au début de la Révolution, il est finalement apprécié pour ses mérites : en 1793, il est nommé Pharmacien Inspecteur puis Inspecteur Général. En 1795, il est élu à l’Académie des Sciences, Section Economie Rurale. En 1802, il entre au Conseil de Salubrité.
 

L’oeuvre de Parmentier est immense et les ouvrages de référence permettent de mesurer l’ampleur de ses activités dans le domaine de l’alimentation, mais aussi dans bien d’autres tels que la vaccination où il fut un précurseur. Il étudia par exemple les sels de la terre, la lessive des savonniers, l’analyse des vins, les champignons, l’ergot de seigle, l’eau de Seine, les eaux minérales, le chataîgnier, la chimie de la pomme de terre, la conservation des grains et des farines; il étudia aussi la carie du froment et la manière de faire la pain.

Parmentier est mort en 1813 d’une infection pulmonaire, à 76 ans. Il repose au Père Lachèse près de La Fontaine et de Molière.

 

Portrait de Parmentier sur un Buvard GOY

Références bibliographiques :

  • Figures pharmaceutiques françaises. Notes historiques et portraits (1803-1963), Masson & Cie, Paris, 1953, 273
  • Grands pharmaciens, Paule FOUGERE, Buchet/Chastel ed., Paris, 1956, 336 p.
  • Quelques grandes figures de la Pharmacie militaire, E. Edmond BLAESSINGER, Baillière & fils ed. , Paris, 1948, 381 p.
  • Dictionnaire d’Histoire de la Pharmacie, des origines à la fin du XIX° siècle, Olivier Lafont (sous la direction de), Pharmathèmes, Paris, 2003.
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