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Oxymel ou Oxymellite

Etymologie : du latin mel ou du grec μελι.

Oxymel simple : préparation indiquée par Avicenne dans le livre V de son Canon de la médecine sous le nom d’oxymali. C’est l’oxymel simplex de Moyse Charas ou oxymellite à base de vinaigre, miel, sel et eau. plus tard, le sel et l’eau furent supprimés ; on faisait cuire ensemble dans un poêlon d’argent ou, à défaut, dans des vaisseaux de grès ou de verre (il ne fallait pas utiliser les vaisseaux de cuivre) du miel blanc du Gâtinais ou de Narbonne, et du vinaigre blanc de vin à douce chaleur jusqu’à consistance de sirop, en enlevant l’écume se formant au premier bouillon.

 

Il a existé des oxymels composés :

Oxymel scillitique (oxymel silliticum) : indiqué par Avicenne, il était à base de scille, de vinaigre de scille et de nombreux ingrédients (17 simples végétaux). Ultérieurement, cet oxymel scillitique appelé oxymel de Pythagore dans les Éléments de Pharmacie de Baumé (1773) était préparé par ce dernier comme l’oxymel simple, à la différence que le vinaigre blanc était remplacé par du vinaigre scillitique (digestion des squames de scille sèche dans du vinaigre rouge). On retrouve cette préparation dans le Codex de 1884.

Oxymel colchique (ou de Stoerch) qui utilisait du vinaigre de colchique. Ces deux oxymels composés étaient indiqués pour un usage interne. Il existait également un oxymel cuivreux (dit onguent aegyptiae) qui formait un genre à part, n’étant à proprement parlé ni un onguent, ni une pommade, ni un oxymel véritable. Il s’agissait d’une préparation à base de miel blanc, de vinaigre très fort et d’oxyde vert de cuivre acétate (vert-de-gris) (cf Éléments de Pharmacie de Baumé (1773) ; Traité de Pharmacie de Virey (1819), etc. ).

Auteur Charles Guyotjeannin. Dictionnaire d’Histoire de la Pharmacie, des origines à la fin du XIX° siècle, Olivier Lafont (sous la direction de), 2° édition, Pharmathèmes, 2007

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