illus014

Origine et évolution des statuts des communautés d'apothicaires (7)

Origine et évolution

des statuts des communautés
d’Apothicaires

 7/23

Photos associées
Bibliographie
Résumé

« Le signe de la falsification est que si on le dissout dans l’eau, une odeur proche de celle du safran apparaît en cas de falsification avec du suc de chélidoine et si son odeur est faible et s’il est onctueux au toucher, il est falsifié avec du suc de laitue, et si il est amer et de couleur limpide et de force restreinte, il est falsifié avec de la gomme arabique ».

Le contrôle des sayadila était donc fort bien organisé.

L’autre pilier de l’encadrement de la profession pharmaceutique est représenté par les Grabadins. C’est le nom que portaient les antidotaires arabes, agrabadhin, terme issu du persan.

L’usage du « grand Grabadin » de Sapur ibn Sahl ( † 865) était imposé aux sayadila. Il s’agit de l’ancêtre de nos Codex, dont le premier exemple européen fut le Ricettario Fiorentino, composé en 1498 par le Collège des médecins, à la demande des consuls de l’Università degli speziali, c’est-à-dire de la communauté des apothicaires de Florence. Sa parution fut suivie, en 1546, de la publication du Dispensatorium de Nuremberg, dû à Valerus Cordus 25.

Inspection et Codex trouvent donc leur source dans la Bagdad Abbasside.

Naissance des apothicaires en Occident

Dans l’Occident chrétien, un facteur déterminant dans l’apparition d’apothicaires bien identifiés et se consacrant au médicament, a été la création des Universités.

La lente genèse des Universités se produisit au XIIe siècle et leur organisation véritable date du XIIIe siècle, Paris, Bologne, Oxford, Montpellier… Toulouse virent ainsi successivement le jour 22.

Les plus anciens statuts rédigés de la Faculté de Médecine de Paris ont été émis en 1270-1274. Quant à ceux de l’Université de Médecine de Montpellier, plus complets, ils parurent en 1350.

Revêtus de leur somptueuse robe fourrée et conscients de leur nouvelle dignité universitaire, les médecins ne pouvaient décemment plus « labourer de leurs mains ».

Ils abandonnèrent donc aux chirurgiens le soin de « tailler les corps » et aux apothicaires celui de « purger les humeurs ».

 

Précédent... Suite... 

Tags: No tags

Comments are closed.