Origine et évolution
des statuts des communautés |
2/23 |
L’Egypte Dans l’Egypte antique, la médecine était étroitement liée à la magie et à la religion.2 Le papyrus Ebers, compilation de recettes de médicaments et de formules magiques, date du début de la XVIIIe dynastie, mais reprend des textes plus anciens. Sa lecture fait clairement apparaître que le médicament reste indissociable des incantations à Rê, à Osiris, à Isis ou à Horus, et que c’est à celles-ci qu’est attribué l’effet bénéfique du traitement sur la maladie. On peut citer, à titre d’exemple, une incantation destinée à guérir une brûlure, ainsi que le médicament qui l’accompagne. Cette formule magique est conçue comme un dialogue entre un messager et la déesse Isis : « (Le messager) : Ton fils Horus est en flammes sur le plateau désertique. (Isis) : Y a-t-il de l’eau là ? (Le messager) : Il n’y a pas d’eau là. (Isis) : Il y a de l’eau dans ma bouche et un Nil entre mes cuisses. Je suis venue pour éteindre le feu. À réciter sur du lait d’une femme qui a mis au monde un garçon, (sur) de la gomme (odorante) et des poils de bouc. À placer sur la brûlure. » Eb. n°499. Diodore de Sicile relate, par ailleurs, l’obligation pour les médecins égyptiens, les sounous, de se référer à des documents sacrés : « Les médecins égytpiens établissent le traitement des malades, d’après des préceptes écrits rédigés et transmis par un grand nombre d’anciens médecins célèbres ». (Bibliothèque Historique, I, 8). Le papyrus Ebers pourrait donc être considéré comme une réunion de ces textes de référence, concernant, en particulier, les médicaments. Cela ne suffit toutefois pas à constituer une réglementation. |