| Origine et évolution
des statuts des communautés |
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Bien des points de cette déclaration royale seront repris dans la loi de Germinal, qui se situe dans le prolongement direct de ce texte. Les hésitations de la période révolutionnaire Le décret du 2 mars 1791, dit du baron d’Allarde, reprit l’idée de Turgot et supprima définitivement les maîtrises et jurandes, qui avaient été rétablies, entre temps, en 1779. Cependant, contrairement au décret de 1776, la pharmacie ne fut pas épargnée, puisque ce nouveau décret supprima également le Collège de Pharmacie. Ce texte, d’inspiration très libérale, ouvrait toutes les professions à n’importe qui : « A compter du 1er avril [1791], il sera libre à toute personne faire tel négoce ou d’exercer telle profession, art ou métier qu’elle trouvera bon ; mais elle sera tenue de se pourvoir auparavent d’une patente ». Cette situation anarchique causa un certain émoi et le Comité de Salubrité reçut des plaintes « sur un abus qui s’introduit dans la Pharmacie du Royaume ». Eustache Livré remit un rapport sur le sujet et proposa, au nom du Comité un nouveau décret : « L’assemblée nationale, après avoir entendu son Comité de Salubrité, sur un abus qui s’introduit dans l’exercice de la Pharmacie, considérant l’objet et l’utilité de cette profession décrète : Que les Lois, Statuts et Règlemens existans au 2 mars dernier, relatifs à l’exercice et à l’enseignement de la Pharmacie, pour la préparation, vente et distribution des drogues et médicamens, continueront d’être exécutés suivant leur forme et teneur … ». Ce décret du 14 avril 1791 fut sanctionné le 17 du même mois. L’anarchie n’avait duré que 17 jours ! La loi de germinal AN-XI La période des sociétés libres de pharmaciens, qui s’ouvrit alors, ne fut qu’une transition, conservant les particularismes locaux. La voie était ouverte pour que la loi du 21 Germinal, An XI (11 avril 1803), premier texte à portée nationale, vint organiser la pharmacie moderne et apporter une conclusion à cette longue évolution. |
