Origine et évolution des statuts des communautés d'apothicaires (15)

des statuts des communautés
d’Apothicaires

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Bibliographie
Résumé

Le résultat des travaux de cette sorte de « commission » faisant apparaître quelques discordances entre les souhaits des médecins et ceux des apothicaires, il est fait appel à la sagesse de la Cour de l’Echiquier qui tranche sur « les aucuns d’iceux trouvés en difficulté ».

L’article XX des statuts ainsi rédigés témoigne du souci d’objectivité de la Cour de l’Echiquier, car il résulte manifestement d’une âpre discussion entre médecins et apothicaires « Dorénavant [les apothicaires] ne conseilleront ne ordonneront pour aucun Particulier, aucune Médecine : mais seront contenus de faire bien leur Etat, et laisseront aux Maîtres de la Faculté de Médecine le leurs ». Satisfaction donnée aux médecins.

« Et les Médecins pareillement ne se doivent entremettre de vendre Médecines aucunes, mais seulement les doivent ordonner ». Satisfaction donnée aux apothicaires. Le terme « pareillement » marque l’intervention de la cour et son souci d’équilibre.

En dépit de la grande diversité des statuts, on peut mettre en évidence certains points communs.

• L’obligation de prêter serment
• La nécessité de subir un examen, après un certain nombre d’années d’apprentissage, puis de service chez un maître.

Cet examen comporte au moins :

• Une vérification de la connaissance du latin, si celle-ci n’a pas déjà eu lieu avant l’entrée en apprentissage.
• L’acte de lecture, qui porte notamment sur la lecture commentée du texte d’auteurs traitant de pharmacie et sur le commentaire d’ordonnances de médecins de la ville.
• · L’Acte des herbes, qui consiste en une reconnaissance de plantes fraîches et de drogues, avec commentaires.
• Le Chef d’œuvre, qui comporte la confection de plusieurs médicaments. Au cours du temps les médicaments chimiques viendront s’ajouter aux préparations galéniques.