Extrait de l’ouvrage du docteur Dehaut (1925) sur ce sujet1 :
UTILISATION DE L’OZONE PAR LE NÉOL BOTTU
La question des antiseptiques, née avec toutes les découvertes bactériologiques, se présente au lendemain de la guerre d’une façon fort complexe. Tout d’abord, lorsque Pasteur et ses élèves eurent mis en évidence les agents de la plus grande partie des maladies, il y eut une ère d’enthousiasme. Divers antiseptiques connurent des vogues fugitives (acide phénique, sublimé, iodoforme, formol, etc.). La liste en est trop longue, presque indéfinie, nous ne pouvons les passer en revue. Aujourd’hui, presque tous sont abandonnés, car l’expérience de la guerre a démontré leur danger, et pour certains même leur action toxique.
Cependant, il est un antiseptique qui n’a pas encore trouvé de détracteurs : c’est l’ozone naissant. Jusque dans ces dernières années, en dehors de l’utilisation de l’ozone obtenue par le procédé Berthelot pour la stérilisation des eaux, malgré les nombreuses tentatives faites pour l’employer en thérapeutique, aucune n’avait donné de résultats encourageants, pour cette simple raison que ce gaz ne se trouvait que fixé artificiellement sur l’eau, l’alcool, l’essence, etc. Dans ces conditions, non seulement on ne pouvait agir avec de l’ozone naissant, mais même la quantité d’ozone actif était restreinte et le médicament ozoné fatalement altérable.
L’ozonothérapie est entrée aujourd’hui dans une nouvelle phase susceptible de rendre de très grands services, depuis qu’un chimiste français a pu préparer une véritable solution génératrice d’ozone naissant dénommé Néol. Tout en n’ayant aucune toxicité, le Néol jouit d’un pouvoir antiseptique incontestable et, de plus, est doué de propriétés cicatrisantes remarquables, doublées d’une action analgésiante, c’est-à-dire calmant les douleurs sur toutes les plaies douloureuses (Brûlures, Anthrax, etc.)., Le Néol trouve son application dans tous les cas où il faut une action bactéricide et cicatrisante, tel que dans les brûlures, les ulcères variqueux et rebelles, l’eschare, l’anthrax et aussi les ulcérations spéciales des pays chauds.
En gargarismes, le Néol sera le gardien vigilant de la bouche, du nez, de l’arrière-gorge et nous défendra contre les germes des affections grippales, des fièvres éruptives et des maladies épidémiques. Les gargarismes néolés (1 cuillerée à potage de Néol pour un verre d’eau légèrement tiède) constituent un traitement de choix pour toutes les formes d’angines.
Enfin, le Néol trouvera son application dans l’hygiène et la beauté du visage, cicatrisera et aseptisera rapidement toutes nos menues ulcérations cutanées. Il est encore un excellent antiseptique pour la toilette intime de la femme et peut être utilisé économiquement à cette fin sous forme de comprimés Néolides, lesquels sont réservés exclusivement à cet usage gynécologique.
- Manuel de médecine, d’hygiène, de chirurgie et de pharmacie domestiques par Dehaut…29ème édition, Paris, chez l’auteur, 1925