Nestor Léon Marchand (1833-1911) |
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Léon Marchand effectua ses études secondaires au lycée de Tours, puis s’inscrivit à l’Ecole de médecine et de pharmacie de cette ville. Il termina ensuite sa scolarité à Paris, poursuivant des études de médecine, de pharmacie et de sciences qu’il mena brillamment, obtenant successivement les grades de licencié ès-sciences en 1860, de docteur en médecine en 1861, de pharmacien de 1ère classe en 1864 et de docteur ès sciences naturelles en 1867. D’abord aide d’histoire naturelle à la Faculté de médecine de Paris, il est reçu en 1869 à la fois au concours d’agrégation des Facultés de médecine(1) et des Ecoles supérieures de pharmacie, et institué le 8 mars 1869 agrégé d’histoire naturelle à l’Ecole supérieure de pharmacie de Paris. Incorporé comme médecin major dans un bataillon de marche, il fit courageusement son devoir pendant le siège de Paris et pendant la durée de la Commune. Chargé d’un cours complémentaire de botanique cryptogamique le 18 octobre 1879, il devint, le 1er janvier 1882, le premier titulaire de la Chaire de cryptogamie, dont la création avait été obtenue par Chatin, et qui était la seule en France à assurer l’enseignement de cette partie de la botanique. Sa santé toutefois lui donna des inquiétudes dès 1893, et il fut obligé de demander un congé du 1er mars au 31 octobre 1893. il se fixa alors à Thiais, dont il devint conseiller municipal, puis dont il fut élu maire de 1881 à 1887. Sa santé ne cessa cependant de s’altérer et, dès 1895, il dut renoncer à son cours magistral. Il obtint à nouveau un congé du 1er mars au 31 octobre 1897, date à laquelle il dut prendre sa retraite avec le titre de professeur honoraire. Il ne devait décéder cependant que le 16 avril 1911, à l’âge de 78 ans, ayant terminé son existence, éprouvé par de pénibles souffrances. Les recherches de Marchand furent surtout consacrées aux phanérogames. Elles constituèrent le sujet de ses diverses thèses : études sur le Croton tiglium pour le doctorat en médecine, recherches organographiques et organogéniques du Coffea arabica pour le diplôme de pharmacien, organisation des Burséracées pour le doctorat ès sciences. Il s’intéressa aussi aux Anacardiacées et aux Térébinthacées. Il consacra peu de travaux à la science qu’il avait cependant à enseigner, s’intéressant toutefois à une révision de la systématique des Cryptogames. Mais, dans les nouveaux locaux de l’avenue de l’Observatoire où venait de s’installer l’Ecole supérieure, il avait à organiser son laboratoire, créer une bibliothèque et délimiter le programme de son enseignement qu’il expliqua dans sa leçon inaugurale sur « les Microbes », et dans quelques notes, telles que « De l’utilité de l’étude des Cryptogames au point de vue médico-pharmaceutique ».
(1) Ce succès paraît contesté par la notice sur Marchand réalisée par M. Radais.
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Référence : G. Dillemann. Historique des Facultés de pharmacie. Produits et problèmes pharmaceutiques, années 1970 |