Marcel Marie Gabriel Sommelet
(16 janvier 1877 à Langres-
17 octobre 1952 à Langres)
Après avoir terminé ses études secondaires dans sa ville natale, Marcel Sommelet, suivant tout naturellement les traces de son père, pharmacien d’officine, se décidait pour les études de Pharmacie. Son stage accompli à Langres, il s’inscrivait à l’Ecole supérieure de Pharmacie et, en même temps, à la Faculté des Sciences de Paris. Dès 1898, il était reçu second au concours de l’Internat des hôpitaux de Paris, dont il fut ensuite lauréat. Ayant choisi le service hospitalier de Béhal, il subissait l’ascendant de ce maître et envisageait dès lors de se consacrer à la recherche en chimie organique. Il obtenait sa licence ès-sciences physiques en 1901 et le diplôme de pharmacien en 1902.
Ayant mené à bien ses recherches sur la préparation des aldéhydes à partir des éthers-oxydes de glycols, il les présentait en 1906 comme thèse de doctorat ès-sciences physiques. En 1907, il était reçu au concours des pharmaciens des hôpitaux et était nommé à la Maison municipale de santé où il demeurait trois ans. En avril 1914, il était reçu au concours d’agrégation et nommé à l’École supérieure de Paris à compter du 1er novembre. La guerre de 1914 interrompait d’abord sa carrière et il était affecté aux Armées où sa conduite lui valut la croix de guerre. Béhal l’appelait ensuite auprès de lui pour contribuer aux recherches de l’Office des produits chimiques qu’il dirigeait. La paix revenue, Sommelet était successivement chargé d’un enseignement de chimie organique, puis du cours complémentaire de minéralogie. En 1925, il était pérennisé comme agrégé en vertu des dispositions du décret du 4 août 1925. Succédant à Marcel Delépine, il était nommé professeur dans la chaire d’Hydrologie et d’Hygiène à compter du 1er octobre 1930. Le 1er août 1934, il était transféré dans la chaire de chimie organique en remplacement de son maître Béhal, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
Parallèlement à sa carrière universitaire, il poursuivait sa carrière hospitalière, d’abord pendant huit ans à Bichat, puis à Saint-Louis à partir du 1er août 1919.
Ayant atteint la limite d’âge, il prenait sa retraite le 30 septembre 1948 et se retirait à Langres au sein de sa famille où il devait décéder quatre ans plus tard.
Recherches
Ayant décrit un procédé de synthèse des aldéhydes dans sa thèse, il en proposait un autre, fondé sur la décomposition des sels quaternaires de l’hexaméthylène-tétrammine dont les halogéno-alcoylates donnent des aldéhydes par simple action de l’eau à l’ébullition. Par l’une ou l’autre de ces méthodes, il préparait de nombreux types d’aldéhydes avec des rendements intéressants. Il découvrait ensuite un procédé général de chlorométhylation des carbures benzéniques, par condensation des éthers-oxydes halogénés avec ces carbures sous l’influence du chlorure stannique. Il s’intéressa également à des procédés originaux de préparation des amines, ayant constaté que les amines à molécules riches en carbone se scindaient facilement sur une liaison carbone-azote. Il réussit ainsi à préparer diverses amines substituées avec de bons rendements.
Distinctions honorifiques.
Membre de la Société de Pharmacie de Paris en 1908, il en fut le Secrétaire annuel en 1917 et le Président en 1933. Il fut lauréat de la Société chimique de France et de l’Académie des Sviences qui lui décerna le prix Jecker et le prix Jungfleisch.
Biographie
J.A. Gautier. Le professeur Marcel Sommelet. Ann. Pharm. Franç., 1953, p. 473-478 avec photographie et liste des travaux.
Source : G. Dillemann. Historique des facultés de pharmacie. Produits et problèmes pharmaceutiques, 1970 +