Magister de Jupiter, de Bismuth et de Saturne | |
On trouve chez Fournier plusieurs Magisters : magister de Jupiter, magister de Bismuth, magister de Saturne. Lémery définit le magister de la façon suivante : « C’est un nom que les anciens chimistes ont donné à certains précipités blancs et très légers : ils ont voulu faire entendre par ce terme une préparation bien subtile et bien exquise. » Dans la liste des magisters, Lémery décrit le magister de Jupiter ou d’étain : « Cette opération n’est autre chose qu’un étain dissous par un acide, et précipité par un sel alcali ». Quant au magister de bismuth, on dit qu’il fit la fortune de Lémery. Ce dernier le décrit dans son Cours de chimie : « le magister de bismuth est de l’étain de glace dissous et précipité en une poudre blanche ». Il ajoute : « C’est un cosmétique appelé Blanc d’Espagne qui blanchit le visage. On s’en sert mêlé dans une pommade, ou délayé dans de l’eau de lys ; les perruquiers s’en servent aussi pour embellir les cheveux ». Enfin, le magister de Saturne « est un plomb dissous et précipité » nous dit Lémery qu’il proposait d’utiliser pour le fard, comme le magister de Bismuth. Ce magister est également décrit par Charas dans sa pharmacopée royale. Lemery, dans le même chapitre, décrit le beurre de Saturne : « Le vinaigre empreint de quelque préparation de plomb que ce soit est appelé Vinaigre de Saturne. Si on nourrit avec l’huile de rose, ou avec une autre huile, les agitant ensemble dans un mortier, il se fait un onguent Nutritum qu’on appelle Beurre de Saturne. Il est propre pour les dartres et pour les autres démangeaisons de la peau. »
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