Louis-Isidore Nachet
(10 juillet 1757-20 septembre 1832)
Huitième enfant d’Edme-Antoine Nachet, chirurgien de la compagnie des garde du corps du duc de Charost, Louis Isidore vint à Paris faire ses études de pharmacie. Il entra en apprentissage chez Tassart, 140 rue Vieille-du-Temple, subit ses trois actes les 9 juillet, 18 juillet et 4 août 1878, fut admis à la maîtrise et prêta serment le 9 août 1787. Tassart avait été si satisfait de son élève qu’il lui céda son officine peu après et Nachet y exerça pendant plus de quinze ans. Il se consacra alors à la préparation des produits chimiques.
Les membres du collège de pharmacie, supprimé par les lois révolutionnaires, se constituèrent le 30 ventôse an IV (20 mars 1796) en société libre des pharmaciens de Paris, que l’on continua d’ailleurs à dénommer comme précédemment. Nachet en fut prévôt en 1799 et 1800. Cette société, destinée à concourir aux progrès des sciences, des lettres et des arts, voulut ainsi perpétuer le rôle d’enseignement assuré jusqu’alors par le collège et créa une école gratuite de pharmacie, reconnue par le Directoire le 3 prairial an V (22 mai 1797). Nachet en fut d’abord professeur-adjoint pour la pharmacie, puis pour la chimie pharmaceutique.
Tenu d’abord à l’écart du cadre des professeurs de l’Ecole de Pharmacie créée par la loi du 11 germinal an XI, il ne tarda pas à y entrer comme successeur de Brongniart, décédé le 24 février 1804, ayant obtenu la préférence sur le professeur-adjoint Denis-Placide Bouriat, son ancien collègue de l’École gratuite, à l’unanimité des suffrages, le 10 ventôse an XII (28 février 1804).
Fort peu secondé par son adjoint Bouriat pendant les 28 ans de ce qui aurait dû être leur collaboration, Nachet supportait seul tout le poids des enseignements.
Cela explique sans doute qu’il ait laissé epu de traces de son activité. En dehors de la publication des résultats de quelques analyses de produits médicamenteux, on ne connait de lui que quelques articles dans le Grand Dictionnaire des Sciences médicales.
Par ses cours et ses entretiens privés, il a cependant exercé une grande et heureuse influence sur ses élèves.
Biographie
Maurice Picquet. « Un enfant du Laonnois, le maître apothicaire nachet, Loui-Isidore, professeur à l’école supérieure de pharmacie de Paris, 1737-1832 ». Paris, 1912, 35 p.
Source : G. Dillemann. Historique des Facultés de Pharmacie. Produits et problèmes pharmaceutiques, 1970+