Le laboratoire du Lactéol du Docteur Boucard
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Pierre Boucard (1875-1967) est diplômé de la Faculté de médecine de Paris en 1905, il s’intéresse aux travaux d’Elie Metchnikoff sur les ferments lactiques. Il met au point une spécialité pharmaceutique en 1906 issue du métabolisme lactique du Bacillus Acidophilus: le Lactéol du Docteur Boucard. Le produit est fabriqué sous forme de comprimés, il est prescrit pour le traitement de l’entérite.
Le laboratoire est installé à Paris 6 rue Guillaume Tell, en 1911 il déménage au 112 rue de la Boétie et achète un local industriel à la Garenne Colombes.
Préparation du Lactéol, Examen des cultures (La Garenne Colombes, vers 1920)
En 1918, le siège social et la production des comprimés sont transférés dans un hôtel particulier à Paris, 30 rue Singer. La gamme se développe, le Lactéol est fabriqué sous forme de poudre externe (1914), de poudre à inhaler (1925), d’ampoules deux pointes (1928), de suppositoires et d’ovules (1931).
Stérilisation et filtrage des bouillons de culture à l’usine de La Garenne Colombes
D’autres médicaments sont commercialisés, ils finiront par être retiré du marché, en 1955 le laboratoire se concentre sur la fabrication de Lactéol. En 1967, Arlette Boucard succède à son père jusqu’à son décès en 1973. L’entreprise connaît une succession difficile jusqu’à l’arrivée de Richard Boisseau, gendre de la fille cadette du Docteur Boucard en 1976. Il redresse rapidement l’entreprise et l’installe dans de nouveaux locaux à Houdan (Yvelines) ou sont réunies progressivement toutes les activités. En 1979, Le Lactéol Fort fabriqué à partir d’un milieu de culture lyophilisé,est commercialisé sous forme de gélules puis en 1989, sous forme de sachets. Le Lactéol est exporté dans de nombreux pays dont la Corée. En 2001, le laboratoire est absorbé par le groupe pharmaceutique canadien Axcan , il change de nom et est rebaptisé Aptalis Pharma SAS.
Bibliographie : Cécile Raynal, Thierry Lefevre, Le Laboratoire du Lactéol du Docteur Boucard, Revue d’Histoire de la Pharmacie, 2016, n° 389, p.7- 28 |