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Laboratoires Martinet

Histoire des Laboratoires Martinet

 

 

 

Le docteur Henri Martinet crée un laboratoire en 1923, il est installé 16 rue du Petit Musc,       Paris IV° où il produit des médicaments traditionnels, le   Néo-Collargol un bactéricide  sous forme de pommade, ovule, suppositoire, pilule, solution, des  revitalisants le  Granoxyl et un anti-syphillitique l’Hygiodine.

 

 

Après la Seconde Guerre mondiale, les bureaux s’installent  26 rue Gay-Lussac Paris V°,  le laboratoire est dirigé par le pharmacien G.Houet  et Paul Martinet. L’entreprise se développe, elle importe l’Insuline Novo, fabrique toute une gamme de collyres, les Isocollyres dont les célèbres Larmes artificielles (1948) et des médicaments familiaux le sirop Pulmophédyl (1944) et  le Digestobiase (1950). Le laboratoires Martinet publie une revue trimestrielle  de 1950 à 1971 très appréciée à l’attention des ophtalmologistes: la Revue clinique ophtalmologique.

 

Médicaments commercialisés par MARTINET en 1949-1950 (Le Livre du Praticien) :

Digestobiase, Granoxyl, Gynarsol, Hémopausine, Hémacupryl, Hépadrainase, Hormolaxine, Hormovitol, Hygiodine, Insuline Nova, Lipolysine, Lymphiode, Néocollargol, Pangaduine, Pulmophédryl, Sédonal.

 

 

Ernest Diaz est un importateur de médicaments très connus en Algerie, il est le principal actionnaire d’une petite unité de production située à Alger, les laboratoires CREAT. Il  fait l’acquisition des laboratoires Martinet en 1961. Il va relancer le laboratoire en développant la gamme de produits ophtalmologiques et en mettant sur le marché de nouvelles spécialités. Il développe une  nouvelle forme galénique qui permet selon les conceptions de l’époque de réaliser sans danger des associations: les comprimés à double noyaux. Il met sur le marché Chymalgyl et lChymogrip(1963), Algimax (1969), Reposal (1967) Véliten (1974).  Le siège déménage 222 boulevard Pereire, Paris  XVII°.

La production est réalisée par les laboratoires ANA, 11 rue du Jura, Paris XIII°, pour faire face à l’augmentation des ventes, il construit une usine située à Vernouillet dans la banlieue de Dreux (Eure-et-Loir). Elle est inaugurée en mai 1968. Il est rejoint par son gendre Francis Di Costanzo et par un pharmacien de la Faculté d’Alger Georges Vidal.

L’entreprise est cédée au laboratoire américain Robins , Ernest Diaz et ses collaborateurs restent en place, ils finiront par démissionner pour créer le laboratoire de façonnage Sophartex.

Robins apporte quelques spécialités dont le sirop Dimétane (1974) mais par suite d’ accidents dus à la commercialisation aux Etats Unis d’un stérilet , ils sont mis en faillite et sont finalement repris par leur compatriote les laboratoires Wyeth. Ces derniers semblent se désintéresser de leur filiale française qui n’investit plus.

En 1992, les spécialités médicales forment la division Robins de Wyeth et les spécialités ophtalmiques  sont commercialisées par les Laboratoires Martinet Ophtalmologique puis cédées en 1994 à Ciba Vision, la production est transférée dans l’ancienne usine Faure à Annonay (Ardéche). L’usine de Vernouillet est cédée à un investisseur, elle est rapidement fermée.

 

André Frogerais

24 janvier 2020

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