Histoire des Laboratoires Innothera
René Chantereau, propriétaire des laboratoires éponymes exploite trois spécialités depuis 1913: le laxatif Mucinum, le sédatif Sympathyl et le veinotonique Tot’Hamélis. En 1935, il rebaptise son entreprise Laboratoires Innothéra (contraction d’’Innovation et Thérapeutique) afin d’éviter une confusion avec le laboratoire de son cousin Robert Chantereau. Le laboratoire est domicilié 26 rue Dombasle à Paris. L’entreprise se développe et déménage 10 avenue Paul Vaillant Couturier, Arcueil (Val-de-Marne) , Bernard Gobet succède à son beau père.
Après la Seconde Guerre mondiale, les mises sur le marché de nouveaux médicaments se succèdent: Tot’Héma (1950) un anti anémique sous forme de granulés puis d’ampoules buvables, Cutisan (1960), Trancalgyl (1961), Polyginax (1969), Transilane une poudre laxative (1962) , Trophycardil (1965), un savon antiseptique Nobacter et liquide Solubacter, (1970), Straténe pour le traitement de l’artérite (1973) issue de la recherche du laboratoire mais c’est un échec, Noxyflux (1977),
En 1978, les comprimés de Diosmine sont un succès qui est à la base de la spécialisation du laboratoire dans les maladies de la femme. Pour faire face à l’extension, une usine est construite en 1973 à Pocé-sur-Cisse (Loir-et-Cher) par Bernard Bidault, directeur technique.
En 1986, Arnault Gobet succède à son père Bernard, poursuivant le recentrage du laboratoire, il procède à la cession de produits non stratégiques comme le Straténe et la gamme Solubacter.
En 1990, il procède à une opération de croissance externe en prenant le contrôle du laboratoire Pharmelac qui apporte les ovules contraceptives Pharmalex.
En 1993, le groupe s’implante sur le marché des bas et chaussettes de compression médicale et en devient le leader. Il construit une usine dans les Vosges à Nomexy.
Source:
Alexandre Blondeau, Chantereau-Innothéra, Histoire des laboratoires pharmaceutiques en France, Vol 1, Le Cherche Midi, 1992, 59-69
André Frogerais
7 juin 2020