Histoire des Laboratoires Goupil
Jean-Jacques Goupil est diplômé de la Faculté de pharmacie de Paris en 1936, il achète en 1942 une officine située avenue d’Orléans à Cachan (Val-de-Marne), son prédécesseur fabriquait un baume anti rhumatismal Le Lao Dol dont il décide de développer les ventes.
En 1945 Jean Jacques Goupil cède son officine et crée les laboratoires Goupil-Savenor il s’installe dans les locaux d’une ancienne blanchisserie, 30 avenue du Président Wilson, Cachan. Il développe quelques spécialités dont un dentifrice sous forme de chewing-gum baptisé d’un nom américain Christian Merry.
En 1947, il s’associe avec un confrère Daniel Carlier qui vient de mettre au point et de déposer la marque d’un dentifrice à base de sel de fluor, le Fluocaril à la suite de travaux publiés aux Etats Unis sur les propriétés du fluor pour lutter contre les caries dentaires. C’est un succès, en 1958 l’entreprise prend son nom définitif, les laboratoires Goupil, ils sont les leaders de l’hygiène dentaire en pharmacie.
La gamme s’enrichit de formes plus dosées: le Fluocaril bifluoré 250 (1977), le Fluodentyl 1350 (1985), de bains de bouche, de chewing gums. Ils disposent d’une AMM et sont vendus exclusivement en pharmacie, un dentifrice à base de Ginko Biloba baptisé Parogencyl vient compléter la gamme.
En 1972, le laboratoire commercialise la gamme de produits solaires Bergasol à base d’essence de bergamote sensée accélérer le bronzage, elle est rapidement suspectée d’être responsable de réactions secondaires et malgré son succès commercial, fait l’objet de nombreuses polémiques.
Toujours à la recherche de produits originaux, le laboratoire Goupil met sur le marché des produits de soins cosmétiques à base d’élastine présentée comme ralentissant le vieillissement cutané, la Dermastine ainsi qu’une spécialité contre le psoriasis.
L’Oréal achète en 1988, les laboratoires Goupil, ils sont cédés en 1992 à Synthelabo puis en 2005 à Procter et Gamble qui les introduit en Grande Surface. Ils font partie depuis 2019 du groupe Unilever.
Source:
Jean Jacques Goupil, Le soleil à pleines dents, Edition des 3 visages, Paris, 1993
Michèle Ruffat, 175 ans d’industrie pharmaceutique française, Histoire de Synthélabo, La Découverte, 1996, 221
André Frogerais
28 décembre 2019